img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P141217-13.jpg" alt=""Les responsables des ministères sont à l'étape paperasse"" / Younès Grar, expert en TIC, revient dans cet entretien sur le manque de communication du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Pour lui, le gouvernement ne possède pas une vision claire en ce qui concerne les TIC. Ils sont au niveau «paperasse». L'Expression: Notre gouvernement a-t-il une vision claire de ce qu'il veut dans le domaine des TIC? Younès Grar: Ce qu'on voit sur le terrain, les annonces et les fausses annonces, reports... ça démontre qu'il n'y a pas de visibilité claire. Il faut qu'on ait une visibilité qui est claire, globale et unifiée. Je pense qu'il y a un problème d'unification de la visibilité. On constate un manque de communication de l'Arpt et du Mptic... C'est incompréhensible. Un ministère qui est chargé des technologies de l'information et de la communication. C'est lui qui doit donner l'exemple, de comment utiliser les technologies. Du point de vue communication, il y a un manque flagrant et pas seulement pour la 3G. La loi sur la certification qui a été proposée, personne n'en est au courant à part les députés, alors que normalement elle doit être publiée. C'est dans l'intérêt du ministère et de l'Arpt de communiquer mais avec les nouveaux outils. Justement, on remarque que des administrations et des institutions ne sont pas mises jusqu'ici sur les TIC, elles n'ont pas de sites Web et n'utilisent pas les réseaux sociaux, qu'en pensez-vous? Cela revient au fait que les gens n'ont pas la culture du partage. Une culture qu'on retrouve chez les Algériens qui sont en majorité des jeunes. Dès qu'ils filment une vidéo, lisent un article ou regardent une photo ils partagent sur Internet. Les responsables au niveau des ministères ne sont pas arrivés à ce niveau de culture électronique. Ils sont toujours à l'étape paperasse, culture bureaucratique. Quelle évaluation faites-vous du marché de la téléphonie mobile en Algérie? C'est un marché très rentable, qui se développe très bien. La preuve, il y a des opérateurs étrangers qui veulent investir. Pourquoi à votre avis ces opérateurs n'ont pas pu jusque-là investir en Algérie? Justement cela est dû à la vision du gouvernement. Si des études démontrent qu'il y a utilité pour la venue d'un quatrième opérateur pour «brusquer» la concurrence, ils vont prendre la décision qu'il faut. Mais malheureusement, en général, c'est des décisions politiques, sans connaissance de cause. Le refus de la venue d'opérateurs étrangers est une décision politique. Entretien réalisé par