4 000 bateaux de pêche, dont la moitié est dépassée par l'exigence de la modernisation Les pays arabes en quête d'une nouvelle dynamique de production dans le secteur de la pêche et ressources halieutiques. Le premier congrès des pays arabes portant sur les ressources halieutiques qui s'est tenu les 15 et 16 décembre en Algérie, s'est clôturé hier, à Alger, avec pas moins de 16 recomman-dations qui vont dans le sens de la création d'une nouvelle dynamique en termes de développement du secteur de la pêche. Cette première rencontre du genre en Algérie, s'est soldée par l'idée de la création d'une société par actions (SPA), qui sera lancée et financée par les pays arabes qui activent sous la chapelle de l'Académie arabe, a-t-on indiqué auprès des organisateurs et à leur tête, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques qui devra commencer par la réorganisation de son département de communication qui a malmené les journalistes dans l'exercice de leurs fonctions. «Il faut demander l'autorisation du chargé de communication, avant de communiquer avec les conférenciers», a-t-on lancé aux nombreux journalistes des chaînes de télévisions, l'APS et la presse privée qui n'ont pas cédé à cette «bourde monumentale» dans le domaine de la communication institutionnelle. D'autant plus qu'il s'agit d'un congrès ouvert à la presse. «Inspecteur chargé de la communication...?». Du jamais-vu dans les annales du secteur de la communication qui constitue la locomotive de tout développement économique et social. A moins qu'il s'agisse d'une innovation qui provient du secteur de la pêche... Choaib Aggab, président de la Chambre algérienne de la pêche et de l'aquaculture, n'a pas manqué de revenir dans la profondeur des problèmes vécus par le secteur de la pêche, à commencer par la vétusté de la flotte de pêche qui enregistre plus de 4000 bateaux de pêche, dont la moitié est dépassée par l'exigence de la modernisation du secteur de la pêche, en plus des opérateurs qui activent dans le marché informel qui réduit le potentiel de la production. «Le marché de l'aquaculture est saturé en raison de plusieurs facteurs. C'est cette rencontre qui va nous permettre de faire un état des lieux comparatif avec d'autres pays arabes qui ont une avancée remarquable dans la pêche, à l'image de la Mauritanie, l'Egypte et plus», a-t-il souligné, en marge d'une conférence de presse à l'hôtel El Aurassi. Le projet de création de la société par actions (SPA), a enregistré déjà une part d'actions de 86 millions de dollars sur les 100 millions de dollars, le budget nécessaire qui a été fixé pour les besoins de cette «entreprise arabe» qui souffre de désordre dès son lancement. L'Algérie n'a pas donné encore sa part de financement à ce projet, pour des raisons qui restent à clarifier, a-t-on affirmé, dans les coulisses de ce petit congrès qui s'est penché sur de grandes questions qui sommeillent depuis. Tout en insistant sur l'importance de cette rencontre qui a réuni plusieurs pays arabes, tels que le Qatar, l'Arabie saoudite, le Yémen, l'Egypte, la Libye, l'ensemble des participants ont mis le point sur cette opportunité qui permet des échanges entre les différents pays arabes en quête de développement de la pêche. Par ailleurs, il y a lieu de souligner, le courage et l'engagement du représentant de la Libye qui est passé par la Turquie, avant d'arriver à Alger pour assister à cette rencontre. Un salut remarquable a été adressé au représentant de la Libye qui a tenu à son engagement, malgré l'instabilité politique et sociale qui règne dans ce pays voisin. Paix et stabilité à nos voisins!