Arrivée, jeudi vers 21 heures à l'aéroport international de Constantine Mohamed-Boudiaf, la dépouille du wali de Annaba, Mohamed Mounib Sandid, a été inhumée jeudi au cimetière central de Constantine. Une foule immense a accompagné le défunt à sa dernière demeure en présence des autorités civiles et militaires, dont le wali de Constantine, des ministres de l'Intérieur et des Collectivités locales, de la Formation professionnelle et des Travaux publics. Agé de 61 ans, le défunt a rendu son dernier souffle à Paris où il avait été transféré en urgence vu son état jugé de très grave. Selon son entourage familial, le défunt subissait des pressions énormes dans sa mission et n'a pu résister au stress trop lourd pour un seul homme. Le convoi funéraire parti de la mosquée El Amir Abdelkader après la prière du mort était indescriptible vu le nombre de personnes venues même d'autres wilayas pour faire leurs adieux au défunt et présenter leurs condoléances à sa famille. Son aîné était inconsolable. Victime d'un infarctus, le défunt avait été hospitalisé au service de cardiologie de l'hôpital Ibn Sina de Annaba, pour être transféré ensuite vers l'Institut mutualiste Montsouris (IMM) de Paris où il rendra l'âme un mois après. Après des études brillantes à l'Ecole nationale d'administration à Alger, Mohamed Mounib Sandid a été nommé comme chef de l'exécutif de la wilaya de Béchar. Il occupera le même poste à Khenchela ensuite à El Oued, pour finir à Annaba, où il a été nommé en octobre 2013. Selon la presse locale, le wali avait découvert des lacunes dans la gestion de la wilaya, des dépassements dans les attributions du foncier, mais surtout des pratiques illicites qu'il comptait prendre en charge et remettre les pendules à l'heure. Mais la situation à en croire les Annabis était explosive, le défunt a fini par prendre sur sa santé et n'a pu prendre à lui seul une charge aussi volumineuse. Il était connu pour sa loyauté et, pour beaucoup, il représentait l'intégrité. Ce fut un homme propre et dévoué à son travail. A Annaba, il souhaitait redonner à la ville la place qu'elle méritait, contribuer à son développement et la débarrasser des opportunistes qui émergent comme des champignons. Il laissera une femme et quatre enfants derrière lui.