Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammed Javad Zarif a indiqué samedi soir que les sanctions de l'Occident, en tant que levier pour faire pression sur les autres pays, étaient «illégales et cruelles». «Nous ne devrions pas laisser les pays occidentaux faire usage des sanctions comme un outil pour accentuer la pression sur les autres pays», a déclaré M.Zarif lors d'une rencontre avec son homologue biélorusse à Téhéran, selon l'agence de presse Tasnim. «Les pays qui se voient imposés des sanctions illégales et cruelles doivent continuer à aller de l'avant en s'appuyant sur leurs propres capacités», a-t-il poursuivi. Faisant allusion aux négociations sur le nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances mondiales, M.Zarif a expliqué que les négociations porteraient leurs fruits quand les parties occidentales parviendraient à comprendre que «les sanctions injustes, qui vont à l'encontre des réglementations internationales, n'apportent pas beaucoup de résultats pour eux». Dans une lettre ouverte adressée mercredi à ses homologues des six puissances (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie et Allemagne) impliquées dans les négociations sur le dossier nucléaire iranien, M.Zarif avait déclaré: «Nous avons clairement démontré que nous sommes prêts à accepter un accord raisonnable et juste basé sur le respect et les intérêts mutuels, de la même manière que nous résistons et rejetons les demandes arbitraires, dégradantes et illégales». Pour parvenir à une solution globale acceptée mutuellement et à long terme, l'Iran est prêt à prouver que son programme nucléaire sera «exclusivement pacifique» et en retour toutes les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que les sanctions multilatérales et nationales de l'Occident, devront être levées, a-t-il insisté dans sa lettre.