L'Iran s'opposera à toute «demande excessive» le privant de ses droits nucléaires dans les négociations avec les puissances du groupe 5+1 à Genève, a déclaré hier le ministre des Affaires étrangères Mohammed Javad Zarif à la télévision d'Etat. «Les négociations sont entrées dans une phase très difficile et les négociateurs iraniens insistent sur les droits de notre pays. Nous ne sommes pas prêts à accepter un accord qui porte atteinte aux droits et intérêts de l'Iran», a déclaré M.Zarif. «Nous nous opposerons à toute demande excessive», a-t-il dit. «L'enrichissement d'uranium doit faire partie de tout accord (...) Nous assurons la population que l'enrichissement ne s'arrêtera jamais», a ajouté M.Zarif. L'enrichissement d'uranium par l'Iran est au coeur des inquiétudes des pays occidentaux et d'Israël, qui craignent que l'uranium enrichi à 20% soit utilisé pour obtenir de l'uranium à 90% pour un usage militaire, malgré les dénégations de Téhéran. L'Iran affirme que cet uranium est destiné à son réacteur de recherche et médical de Téhéran et insiste sur son droit à l'enrichissement sur son sol. De son côté, le chef des négociateurs iraniens Abbas Araghchi a écrit sur son compte Twitter qu'il espérait que ces ministres des Affaires étrangères (présents à Genève) étaient «prêts à prendre des décisions difficiles» en qualifiant les négociations «de très difficiles et épuisantes». Pour sa part, le président iranien Hassan Rohani a déclaré hier que son gouvernement «voulait régler la question nucléaire dans le cadre des règles internationales». «Il n'y a aucun doute que l'Iran ne cherche pas et ne cherchera pas à obtenir des armes de destruction massives», a-t-il ajouté en recevant l'adjoint du Premier ministre russe Dmitry Rogozin, en charge des affaires de défense et spatiales, qui effectue une visite surprise à Téhéran.