Le patron de la Centrale syndicale, Sidi Saïd, doit être aux anges. Non seulement il a été plébiscité lors du XIIe congrès mais cerise sur le gâteau, il a reçu des louanges de la part du président de la République. Quoi de plus flatteur en effet, quand la Centrale syndicale reçoit les glorifications du président qui a salué l'action de l'Ugta «pour le maintien de la paix et de la cohésion sociales, dans le contexte difficile que traverse notre région depuis quelques années». Dans un message lu par Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République, le chef de l'Etat a souligné, que l'Ugta demeurait un «partenaire incontournable» dans la mise en oeuvre du Pacte économique et social de croissance signé en février 2014, lors de la réunion tripartite gouvernement-Ugta-patronat. Ce pacte constitue «un engagement ferme des partenaires économiques et sociaux pour la concrétisation des objectifs du programme de développement 2015-2019» et consacre «l'entreprise comme lieu de création de richesse et d'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs et moyen de remporter la bataille nationale de création d'emploi», a rappelé le président Bouteflika dans son message. Dans ce cadre, le président de la République a estimé que ce congrès intervenait à un «moment particulier» caractérisé par le lancement du programme quinquennal 2015-2019 pour lequel il est attendu de l'Ugta «un rôle de première importance» dans la mobilisation des travailleurs en vue d'atteindre les objectifs retenus, dans le respect de leurs droits fondamentaux et la consolidation du système national de protection sociale. Evoquant les bouleversements aux plans économique, social et politique intervenus dans le monde, le chef de l'Etat a indiqué que, par leur impact sur l'Algérie, ils nous imposaient «la plus grande vigilance dans la défense et la sauvegarde de l'indépendance économique du pays et dans le maintien des valeurs de justice sociale et de solidarité de notre société». A ce titre, il a exprimé sa conviction que l'Ugta «n'épargnera aucun effort pour relever les défis et les enjeux que comporte la construction d'une économie compétitive et diversifiée reposant sur le dialogue et la concertation et assurant une répartition équitable des fruits du développement entre toutes les couches de la société». Auparavant, le président Bouteflika avait rappelé le rôle de l'Ugta aussi bien lors de la lutte de Libération nationale que durant la période post-indépendance marquée par «la reconstruction du pays libéré». «L'Ugta a oeuvré sans relâche à la consolidation de la paix et a défendu les intérêts de la nation tout en contribuant à l'édification du pays et à l'aboutissement des réformes engagées sur le plan économique et social», a-t-il affirmé. Outre ceci, l'Ugta, «a toujours assumé, comme hier, en portant la lutte du peuple algérien sur la scène internationale à travers les foras syndicaux internationaux, un rôle important aux plans international et régional où elle a eu à défendre les grandes orientations nationales, notamment au sein de l'Organisation internationale du travail (OIT)», a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat a relevé également, que l'Ugta «a constamment contribué à la concrétisation des objectifs des différents programmes de développement économiques et sociaux mis en oeuvre depuis l'indépendance». Dans ce contexte, il a souligné que le rôle de la Centrale syndicale s'est traduit dans le dialogue social «en tant qu'instrument privilégié de préservation d'un climat social stable et serein, propice à l'aboutissement des efforts de développement et de construction d'une économie productrice créatrice de richesses et d'emploi au service de la population».