Concernant l'examen de fin de cycle primaire (5ème année), la ministre a rappelé qu'il n'y aura pas de seconde session «Les résultats de cette réflexion sur les programmes seront connus en 2015-2016 s'agissant de la 1ère et 2ème années primaires ainsi que pour la 1ère année moyenne, alors que les cahiers de charges seront lancés dès mars prochain pour le cycle secondaire», a précisé Mme Benghebrit. Nouria Benghebrit continue sa réforme des...réformes. La ministre de l'Education nationale qui a fait sa «rentrée» d'hiver, hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III annonce un changement prochain dans les programmes scolaires. «Ils vont être réécrits», affirme la ministre qui soutient que cette réécriture des programmes est une «urgence». «Il existe une réflexion sur une méthodologie et qui démarrera à partir de fin janvier en cours pour une réécriture des programmes scolaires dans le secondaire. L'urgence de ce chantier pour tous les cycles s'est imposée de manière naturelle», a précisé Nouria Benghebrit. Déplorant que les programmes élaborés en 2003 l'aient été «dans l'urgence», madame la ministre n'est pas allée de main morte pour critiquer le travail de son prédécesseur. «Il y a une inexistence des guides méthodologiques et un manque de formation des enseignants à ce genre de programme», explique-t-elle pour justifier l'urgence. D'ailleurs, elle a rappelé que sur les 317 recommandations issues de la conférence nationale de juillet dernier, plus de 200 plaidaient pour la réécriture des programmes, insistant sur la formation des enseignants comme étant «la clé de voûte d'un enseignement de qualité». «Les résultats de cette réflexion seront connus en 2015-2016 s'agissant de la 1ére et 2éme années primaires ainsi que pour la 1ére année moyenne, alors que les cahiers de charges seront lancés dès mars prochain pour le cycle secondaire», a-t-elle encore précisé. «Nous allons donner un minimum d'une année pour laisser du temps à l'élaboration des manuels», a-t-elle poursuivi non sans préciser qu'il s'agira plus d' «ajustements» que de «réformes». Benghebrit a donc tranché: les programmes scolaires qui ont tant fait polémique seront revus. Une décision qui fera certainement plaisir aux enseignants, élèves et leurs parents qui les ont tant décriés. Mme Benghebrit a, par ailleurs, informé de la tenue «prochaine» d'un Conseil interministériel (CIM) qui sera consacré précisément à la rentrée scolaire 2015-2016 et qui en définira les «priorités». S'agissant de l'examen de fin de cycle primaire (5ème année), la ministre a rappelé qu'il n'y aura pas de seconde session. Tout comme pour l'examen du baccalauréat. «Pour la deuxième session du bac, il faut non seulement une réflexion mais aussi les soumettre aux pouvoirs publics à cause des coûts énormes qu'engendre l'organisation de cet examen national», a-t-elle indiqué. Néanmoins, elle fait savoir que la fiche d'évaluation du travail continu de l'élève du cycle secondaire sera prise en considération pour aider les bacheliers à améliorer leur moyenne. «On va prendre en ligne de compte la fiche de synthèse et la comptabiliser pour ceux qui ont le baccalauréat afin qu'ils améliorent leurs moyennes», a-t-elle attesté. «C'est le meilleur moyen qu'on a trouvé pour garder les élèves de terminale sur les bancs de la classe jusqu'à la fin des cours», a-t-elle souligné. Interpellée sur le chapitre de l'enseignement privé, la ministre a assuré que la place du privé demeure «faible», dès lors que le nombre d'élèves qui y sont inscrits représente moins de 1% des scolarisés. «Il y a de la place pour des investissements selon un cahier des charges et avec obligation de résultats. Ce qui est cependant important est que le Programme national soit la seule référence», a conditionné la ministre. Abordant le volet du dialogue social avec les différents partenaires, Nouria Benghebrit a assuré que des progrès «gigantesques» ont été réalisés à l'issue des différents pourparlers, précisant que sur les 36 revendications des syndicats, 34 ont été «satisfaites». «Le débat arrêté avec le partenaire social consistait en la mise en place d'un pacte pour résoudre définitivement les problèmes liés au secteur», a-t-elle témoigné. Enfin, la ministre a annoncé la mise en place, janvier courant, de l'Observatoire de l'éducation et de la formation, «dont les textes juridiques existent mais non encore mis en application».