La réécriture des programmes scolaires est une urgence, a affirmé, hier à Alger, la ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, assurant que les recrutements dans le secteur seront non seulement maintenus mais qu'ils pourraient être doublés. «Il existe une réflexion sur une méthodologie et qui démarrera à partir de fin de janvier en cours pour une réécriture des programmes scolaires dans le secondaire. L'urgence de ce chantier pour tous les cycles s'est imposée de manière naturelle», a souligné la ministre sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Les programmes de 2003, ayant été élaborés dans l'urgence, Mme Benghebrit explique qu'une opération d'ajustements doit être faite, informant qu'une réflexion a été déjà lancée sur l'enseignement secondaire et primaire (programmes et rythmes). D'après la ministre, un total de 200 recommandations sur les 317, issues de la conférence nationale de juillet dernier, plaidaient pour la réécriture des programmes, insistant sur la formation des enseignants comme étant la clé de voûte d'un enseignement de qualité. Au cours de l'exercice 2015-2016, cette réflexion connaîtra les résultats, concernant la 1re et la 2e année primaire, ainsi que la 1re année moyenne, alors que les cahiers de charges seront lancés dès mars prochain pour le cycle secondaire, a-t-elle encore expliqué. Réitérant le maintien des recrutements précédemment prévus dans le secteur pour l'année en cours (7 000 postes), l'hôte de la Radio nationale a également ajouté que ces derniers pourraient être doublés l'année prochaine, soulignant l'existence des ressources humaines et des potentialités pour les différents paliers d'enseignement. «Les besoins pour l'année prochaine seront examinés à partir du mois en cours», a précisé la ministre. Quant à la lutte contre la surcharge de classes, son département prévoit l'ouverture de nouveaux établissements scolaires. Mme Benghebrit a, par ailleurs, informé de la tenue prochaine d'un Conseil interministériel (CIM) qui sera consacré précisément à la rentrée scolaire 2015-2016 et qui en définira les priorités. S'agissant de l'examen de fin de cycle primaire (5e année), la ministre a rappelé qu'il n'y aura pas de seconde session, insistant sur la prise en compte, lors de l'examen du baccalauréat, de la fiche d'évaluation du travail continu de l'élève du cycle secondaire. En ce qui concerne l'enseignement privé, la ministre a assuré que la place de ce secteur demeure faible, dès lors que le nombre d'élèves qui y sont inscrits représentent moins de 1% des scolarisés. « Il y a de la place pour des investissements selon un cahier de charges et avec obligation de résultats. Ce qui est néanmoins important est que le programme national soit la seule référence», a-t-elle, par ailleurs, indiqué. Abordant le volet du dialogue social avec les différents partenaires, la ministre a assuré que de grands progrès ont été réalisés à l'issue des différents pourparlers, précisant que sur les 36 revendications des syndicats, 34 ont été satisfaites. «Le débat arrêté avec le partenaire social consistait en la mise en place d'un pacte pour résoudre définitivement les problèmes liés au secteur», a-t-elle explicité. La ministre a annoncé, enfin, la mise en place, janvier courant, de l'Observatoire de l'éducation et de la formation, dont les textes juridiques existent mais non encore mis en application.