Les forces de l'ordre françaises devant le supermarché juif à Paris avant l'assaut iTélé: «Les services de renseignement algériens auraient informé, le 6 janvier dernier, leurs homologues français de l'imminence d'un attentat en France.» n4 morts dans la prise d'otages du supermarché juif de Paris, dont le preneur d'otages. Ouf de soulagement et la tension a baissé d'un cran sur toute la France plongée, durant trois jours, dans un terrible cauchemar. Place au deuil. Les frères Kouachi et le tireur de Montrouge ont été abattus simultanément par les forces de sécurité françaises. L'assaut a été donné, hier, contre un supermarché juif dans l'Est parisien où un homme, Amedy Coulibaly, avait pris plusieurs personnes en otage, et plusieurs d'entre eux ont été libérés. Ce dénouement intervint après trois jours d'une vaste traque après l'attaque sanglante, mercredi, contre le siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo qui a fait 12 morts. L'assaut a été donné vers 16 h GMT par les unités d'élite de la gendarmerie qui ont abattu Saïd et Chérif Kouachi. Ces derniers, tirant en direction des forces spéciales sont sortis de l'imprimerie où ils s'étaient retranchés avec un otage. Un membre des forces de l'ordre a été blessé dans l'opération, selon des sources sécuritaires. L'otage en revanche a été libéré, sain et sauf. Parallèlement, un assaut a été donné contre le supermarché juif où Amedy Coulibaly avait pris plusieurs personnes en otage. Ce deuxième assaut s'est soldé par l'élimination du terroriste, la mort de quatre otages et quatre autres très grièvement blessés selon des sources sécuritaires. Auparavant deux personnes ont été tuées dans la fusillade qui s'était produite au début de la prise d'otages. Amedy Coulibaly, condamné dans un dossier antiterroriste, a été l'auteur de la fusillade de Montrouge. Une opération de diversion puisqu'il était en collusion avec les deux auteurs du carnage à Charlie Hebdo. Coulibaly connaît un des deux tueurs présumés de Charlie Hebdo, Chérif Kouachi. Les deux hommes avaient été repérés ensemble en 2010 alors qu'ils rendaient visite dans le Cantal à Djamel Beghal, une autre figure de l'islamisme radical français. Reste une autre personne visée par un appel à témoins lancé par les autorités françaises, Hayat Boumeddiene, 26 ans, qui était au moment de cette enquête sa concubine, avec qui il était marié religieusement, mais pas civilement. Les autorités françaises devaient gérer une situation sans précédent dans l'histoire moderne du pays: deux prises d'otages à 50 km de distance perpétrées par des personnes lourdement armées et déterminées, dernier acte d'une tragédie entamée mercredi dernier avec l'attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo. Selon la chaîne de télévision iTélé, Les services de renseignement Algériens auraient informé, le 6 janvier dernier, leurs homologues français de l'imminence d'un attentat en France. Les services de renseignement français ont-ils pris en considération cette alerte? Chérif et Saïd Kouachi, 32 et 34 ans, se trouvaient depuis des années sur la liste noire américaine du terrorisme, et que Saïd Kouachi s'était entraîné au maniement des armes au Yémen en 2011. Selon diverses sources locales, il avait aussi fréquenté une université fondamentaliste au Yémen avant de batailler contre des miliciens chiites dans ce pays. Les deux frères étaient sur la «No Fly List» qui interdit à ceux qui y figurent de prendre des vols au départ ou à destination des Etats-Unis. Après une réunion de crise à l'Elysée au lendemain d'une journée de deuil national, le président François Hollande a appelé «tous les citoyens» à manifester dimanche, lors de marches prévues pour dénoncer le massacre de Charlie Hebdo, et à refuser toute «surenchère» ou «stigmatisation». De leur côté, les représentants de l'islam de France ont appelé les fidèles à condamner le terrorisme et à «rejoindre massivement la manifestation nationale» dimanche. Hier, jour de prière pour les musulmans, un hommage spécifique a été rendu aux victimes de l'attentat dans toutes les mosquées de France.