Le Palais du gouvernement Il est attendu un gouvernement pare-chocs capable d'amortir les effets de cette crise. Encore quelques jours de sursis pour certains départements ministériels. Le remaniement gouvernemental est retardé au moins jusqu'à la semaine prochaine. Les raisons de ce décalage sont dues à l'arrivée de deux présidents étrangers en visite officielles en Algérie. Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, effectuera à partir d'aujourd'hui, une visite d'Etat de quatre jours en Algérie à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a indiqué un communiqué de la présidence de la République. Le même jour, soit lundi, le président de la République bolivarienne du Venezuela, Nicolas Maduro Moros, effectuera lui aussi une visite d'Etat de deux jours en Algérie, à l'invitation de son homologue Bouteflika. Il n'est pas très indiqué d'opérer un changement gouvernemental au moment où deux chefs d'Etat sont nos hôtes. Mais cette donne ne changera rien à l'impératif d'un remaniement ainsi qu'aux exigences attendues du futur nouveau gouvernement. Ce n'est plus une vue de l'esprit ou une alerte exagérée d'experts en mal de médiatisation, le pays est en plein dans la crise induite par la chute des prix du baril. Il est donc attendu un gouvernement pare-chocs capable d'amortir les effets de cette crise. L'ancienne équipe chargée d'une grande opération de charme qui distribuait avec le sourire et la générosité des milliards de dinars à travers les wilayas, fait partie du passé. Le prochain remaniement saura-t-il corriger ces errements budgétaires, ces erreurs de casting et juguler la gabegie? Donnera-t-il une chance à de nouvelles figures, aux jeunes cadres républicains compétents, honnêtes et intègres? Il est temps de puiser dans ce vivier de la nouvelle génération qui n'a pas chopé le virus de la notoriété, qui n'a pas subi l'addiction au pouvoir et goûté aux dorures de la République. Les décideurs oseront-ils cette fois-ci s'ouvrir également à l'opposition? Le gouvernement amorcera un nouveau virage qui exige une autre cadence et même de nouveaux profils. Il est donc attendu une sérieuse coupe au niveau des portefeuilles ministériels. Ainsi, l'Etat montrera la voie, le plan d'austérité commencera d'abord par les ministères. On verra alors la jeunesse et les sports rassemblés en un seul département, la culture et la communication, l'agriculture et la pêche, et d'autres regroupements à même de glaner quelques dépenses budgétaires en ces temps de vaches maigres. Avec quel attelage abordera-t-on cette nouvelle période? Le prochain gouvernement aura la double tâche de parer au plus pressé et gérer les mauvaises surprises que nous réserve l'interminable dégringolade des prix du baril.