Les prix du pétrole poursuivaient leur baisse lundi en Asie en l'absence d'éléments de nature à compenser l'abondance de l'offre et la faible demande. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février perdait 81 cents, à 47,55 dollars, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance cédant 90 cents à 49,21 dollars. "Les facteurs fondamentaux n'ont pas beaucoup varié. Nous avons un excédent d'offre et la demande est faible", relevait Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures à Singapour. Les cours du brut devraient poursuivre leur dégringolade pour atteindre 45 dollars et 48 respectivement, selon lui. "Les grands pays producteurs ne montrent aucun signe de vouloir réduire leur production", abondait la banque United Overseas. Pressée de resserrer les vannes pour soutenir les prix, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'y refuse pour l'instant. L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut et le plus important producteur de l'Opep, déclare être assez forte financièrement pour faire face à la baisse des prix du pétrole, qui a chuté environ de moitié l'an dernier. Mais l'Iran et le Venezuela, également membres de l'Opep, souffrent cruellement de la chute du prix de l'or noir. Après des entretiens à Téhéran, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a effectué dimanche une visite en Arabie saoudite. A Téhéran, M. Maduro et son homologue iranien, Hassan Rohani, ont appelé à une coopération au sein de l'Opep pour soutenir les prix du pétrole. "Sans aucun doute, la coopération des membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole qui sont sur la même ligne pourra permettre de neutraliser les plans de certaines puissances contre l'Opep et stabiliser les prix à un niveau acceptable en 2015", a déclaré le président Rohani lors de sa rencontre avec M. Maduro. Le président vénézuélien a aussi demandé "la coopération des pays exportateurs pour ramener la stabilité du prix du pétrole, qui est un produit stratégique". Vendredi, le baril de "light sweet crude" avait perdu 43 cents à 48,36 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent avait clôturé à 50,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 85 cents.