Sans surprise, Salah Souilah a été réélu hier matin à Alger au poste de président de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) lors de son 5ème congrès. Cette élection s'est déroulée à main levée devant quelque 700 congressistes réunis dans un grand hôtel à Alger. Cette rencontre de deux jours, qui se tient sous le slogan «La promotion de la production nationale: défi d'avenir» et à laquelle ont participé 12 Fédérations de diverses filières et quatre comités nationaux, a vu la présence du ministre du Commerce, Amara Benyounès. Ce dernier a exprimé «le soutien indéfectible de son département et souligné sa disposition à travailler en coordination pour prendre en charge les préoccupations du citoyen et protéger son pouvoir d'achat». Le représentant du Premier ministre est également intervenu pour apporter «le soutien du gouvernement» aux travaux de ce congrès. Si le Secrétaire de l'Union générale des travailleurs, Sidi Saïd, a fait «défection» à ces travaux, de son côté le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) Amar Saâdani, a encensé le président de l'Ugcaa, Salah Souilah, conforté à son poste. Il a, dans son intervention, évoqué les «missions délicates et stratégiques de l'Ugcaa, en exhortant l'Union d'oeuvrer pour «la préservation du pouvoir d'achat du citoyen en organisant les marchés et en assurant le contrôle de la qualité des produits». Le 5ème congrès national de l'Ugcaa a été précédé par la tenue de trois congrès régionaux, respectivement à Oran, Constantine et Alger. Le 3ème congrès a été tenu en 2004 alors que le 4ème a eu lieu en 2009. En somme, c'est un congrès «ordinaire» auquel on a eu droit, sans surprise aucune, hormis une vraie lutte avec le service d'ordre avec lequel il fallait, en effet, négocier et faire intervenir le chargé de l'information pour assister à la conférence de presse de M. Souilah. Il est à signaler également un tohu-bohu entre des congressistes et l'huissier de justice chargé d'assurer le respect réglementaire des travaux du congrès. Il est à signaler que cette Union est présidée par une direction bicéphale avec le clan El Hadj Tahar Boulenouar, qui en est le porte-parole «officiel». Cette situation, qui n'a jamais été clairement tranchée par les pouvoirs publics, rend difficile le travail du journaliste et sème le désarroi parmi les commerçants et les artisans algériens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Il est à noter que l'Ugcaa appelle le président de la République à décréter le 28 janvier Journée nationale du commerçant.