La situation que vit présentement le parti localement est «la conséquence d'une connivence entre le wali et l'opposition». Entre 100 et 200 personnes, élus, militants et sympathisants du Front des forces socialistes se sont rassemblés, hier, devant le siège de la wilaya de Béjaïa pour protester et revendiquer une commission d'enquête sur «la gestion de la wilaya», montrant du doigt accusateur le chef de l'exécutif, M.Ahmed Hamou Touhami. La situation que vit présentement le parti localement est «la conséquence d'une connivence entre le wali et l'opposition», ont estimé les intervenants lors de la prise de parole. «Un complot dirigé contre notre parti», ont-ils jugé. «L'opposition est acquise au wali», selon les cadres de la fédération de Béjaïa, qui dans leurs interventions n'ont pas été tendres avec le chef de l'exécutif et l'opposition, les accusant, sans retenue, de tous les maux que vit aussi bien le parti FFS localement et la wilaya de Béjaïa. Aux commandes de la wilaya depuis plusieurs mandats, la mobilisation d'hier, n'a franchement pas été conséquente, selon les observateurs, qui sont nombreux à s'interroger sur cette manière de faire pour un parti qui dirige 18 communes et l'institution de l'APW, même si cette dernière lui échappe fatalement. Un forcing, qui aura confirmé la perte de terrain qu'il subit ces dernières années, et plus particulièrement au courant du présent mandat électoral. La fédération locale du Front des forces socialistes a choisi hier d'investir la rue motivant sa sortie publique par des revendications soulevées par différentes franges de la société. Une manière à lui, d'épouser la cause citoyenne dans un élan qui n'a de valeur que celui d'une tentative de récupération.«Un plan spécial urgent pour le développement de la région» et «commission d'enquête sur la gestion du premier magistrat de la wilaya, Hamou Ahmed Touhami», sont deux revendications réitérées encore hier par le FFS qui est revenu sur ce qu'il qualifie de «manoeuvres malsaines du wali et l'instrumentalisation des relais maffieux dans la gestion des affaires de la wilaya». Le FFS appelle le «bradage du foncier sous le couvert du Calpiref». Il prendra aussi pour cible les médias, dont la radio Soummam, qu'il accuse de «parti pris et de désinformation»», précisant, cette fois-ci, en substance que ces attaques ne se dirigent pas contre les journalistes, mais contre l'institution en elle-même et sa ligne éditoriale. Dans leur élan les élus, militants et cadres du FFS, sont revenus encore une fois, pour soulever les revendications citoyennes, dont notamment le raccordement en gaz de ville. Bref hier, le FFS a dressé un tableau noir de la situation de la wilaya, trois ans après sa prise de pouvoir locale au sein de l'APW. Réagissant aux accusations du FFS, le wali de Béjaïa a estimé que la commission d'enquête est la bienvenue», manière de dire qu'il est irréprochable. Le chef de l'exécutif soulignera que le FFS ne devrait pas lui, non plus, rejeter la commission d'enquête sur le chapitre 914, relatif aux subventions du mouvement associatif, tel que demandé par l'opposition. Quant au retard de la réalisation des projets, le wali a souligné qu'il n'y a aucun retard en la matière, et que tout avance normalement, et qu'il n'y a aucune délocalisation du centre pétrochimique attribué à la wilaya de Béjaïa. On a appris hier que le chef de l'exécutif a saisi officiellement la justice concernant l'histoire de procuration de deux élus du FFS absent aux sessions depuis plus d'une année. Cette saisine fait suite à l'insatisfaction du wali, par rapport à la réponse du président sur cette question dénoncée par l'opposition.