Human Rights Watch (HRW) a dénoncé hier «l'usage excessif de la force» par la police en Egypte «contre des manifestations pacifiques», après la mort d'au moins 15 personnes la veille dans des rassemblements marquant le quatrième anniversaire de la révolte de 2011. «Quatre ans après la révolution, la police tue toujours régulièrement des manifestants», a dénoncé dans un communiqué la directrice pour le Moyen-Orient de HRW, Sarah Leah Whiston. «Au moment où le président Abdel Fatah al-Sissi était à Davos pour soigner son image internationale, ses forces de sécurité avaient recours à la violence contre des Egyptiens participant à des manifestations pacifiques», assène l'ONG basée à New York. Les abus de la police étaient déjà l'une des causes principales du soulèvement populaire de 2011 qui chassa le président Hosni Moubarak du pouvoir.