Des activistes étrangers à la région tentent d'investir de nouveau les lieux. La région de Béni Zid, à l'ouest de Skikda-ville, a été le théâtre d'une attaque terroriste avortée grâce à la diligence de la riposte de la garde communale de la région. L'attaque fait suite à celles qui avaient visé, depuis peu, les régions de Karkara et Aïn-Kachra. Cette énième attaque est intervenue au niveau d'un hameau isolé situé à quelques quatre kilomètres à l'est de Béni Zid. Selon des sources sécuritaires dignes de foi, beaucoup de villages et de communes situés dans la région escarpée et difficile d'accès de Collo, tels que Toutiane, Tazouche, Hadj Ali, Siwane et Aïn Lemsid, subissent présentement une véritable terreur de la part d'un groupuscule de terroristes étrangers à la région désirant s'y implanter en vue de redéployer les «seriate» du Gspc complètement désemparées depuis l'élimination de son émir national, Nabil Sahraoui, en même temps que son état-major. Nous apprenons de mêmes sources que la quinzaine de terroristes auteurs de cette attaque terroriste, traqués par la garde communale, auraient tenté de se replier vers les denses forêts séparant Skikda de Jijel. La région, toutefois, est demeurée encerclée par les forces combinées depuis la grande opération de ratissage qui a eu lieu depuis une quinzaine de jours. Elle a permis de détruire un nombre important de casemates et de récupérer des munitions, des vivres, des médicaments ainsi que du matériel servant à la fabrication de bombes artisanales. Les services de sécurité, qui ont énormément axé leurs activités sur le renseignement, ont également interpellé une trentaine de personnes faisant toutes partie de plusieurs réseaux de soutien logistique aux terroristes islamistes. Comme un «malheur» ne vient jamais seul, nous apprenons également de sources recoupées que la guerre qui fait rage dans les rangs mêmes du Gspc depuis que ce groupe a été littéralement décapité, a connu une ampleur sans égal au sein des katibate qui continuent d'activer à Skikda, Jijel et leurs abords immédiats. Ainsi, des éléments de l'émir Kaâkaâ se sont-ils infiltrés la semaine passée dans la région montagneuse de Dar Aïssa dans le but de s'en prendre aux éléments de l'émir concurrent, Brouche, lequel avait eu le temps de se replier pour, nous dit-on, trouver refuge dans les monts de Bissi. Des terroristes qui se sont rendus dernièrement aux services de sécurité afin de bénéficier des mesures de mansuétude décrétées par les plus hautes autorités du pays témoignent en effet pour dire qu'«une guerre fratricide sans précédent a lieu entre les différentes factions rivales, désirant toutes prendre le pouvoir, se livrant dans le même temps à des éliminations physiques sommaires à l'encontre de tous ceux qui sont soupçonnés de vouloir se rendre». Ce scénario, qui rappelle énormément les derniers moments du Gia, annonce forcément la fin prochaine de ce groupe en train de verser de plus en plus dans le banditisme et s'en prenant ostensiblement aux populations civiles et désarmées.