L'Ugcaa aspire à une association avec les pouvoirs publics dans la réorganisation du commerce L'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) entame, aujourd'hui, sa dernière ligne droite devant aboutir à la tenue de son fameux congrès national, le second depuis 1989, prévu pour les 22 et 23 septembre à Zéralda. Il s'agit de l'organisation des pré-congrès régionaux dont le premier aura lieu aujourd'hui à Sétif, le second est annoncé pour mardi à Alger en guise de regroupement régional des wilayas du Centre et le troisième pré-congrès est prévu le 31 de ce mois à Oran réunissant les représentants Ugcaa des wilayas de l'ouest et du sud-ouest du pays. C'est là, une ultime étape, indique une source proche de l'Ugcaa, précédant le rendez-vous des assises de septembre prochain où il sera question du renouvellement des structures de l'Ugcaa. Celle-ci, faut-il le souligner d'emblée, réunit en son sein plus de 300.000 commerçants et artisans. Elle se veut, selon notre source, «un partenaire incontournable des pouvoirs publics dans tout changement à apporter sur le marché commercial». Ainsi, le second congrès de l'Ugcaa, tant attendu notamment du côté de la majorité de la composante actuelle de son bureau national, est également une «opportunité» nous dit-on, pour remettre sur le tapis les contraintes auxquelles font face les commerçants en termes d'imposition fiscale, de marché parallèle et de concurrence déloyale. A travers la tenue de son second congrès national, l'Ugcaa aspire, ajoute-t-on, «à une association avec les pouvoirs publics dans l'opération de réorganisation de notre marché commercial, objet de sérieuses mutations tissées sur fond de toile de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC». Notre source affirme, en effet, qu'à l'occasion du congrès de l'Ugcaa, et outre l'action de renouvellement des instances, une série de propositions prendra corps pour améliorer les secteurs de la PME-PMI, de la pêche, du tourisme, de l'agriculture et du transport. De ces propositions, il est attendu que soient tracées les grandes lignes sur lesquelles s'arc-boutera le futur programme d'action de l'Ugcaa, dont la mise en oeuvre connaîtra le coup d'envoi au lendemain du congrès national. De ce fait, l'Ugcaa se distingue comme un élément actif dans les transformations commerciales qui se font jour dans le secteur commercial. Elément actif, notamment dans la concrétisation, sur le terrain, du projet de loi sur les conditions d'exercice des activités commerciales et d'aide aux commerçants qui travaillent de manière illégale en vue de les intégrer dans le commerce organisé. Ce projet, rappelons-le, a été présenté le mois de juillet dernier devant les parlementaires des deux chambres par le ministre du Commerce, M.Nouredine Boukrouh. Aussi les membres de l'Ugcaa semblent saisir l'importance des déclarations rendues publiques par le ministre des Finances vers la fin de juillet dernier. M.Benachenhou a mis l'accent, en effet, lors d'une conférence de presse qu'il a animée à Alger, sur la nécessité «d'amélioration des recettes publiques» qui, selon lui, passe inévitablement par la maîtrise du marché informel avec le concours de toutes les institutions de l'Etat et pas seulement l'administration des finances. Egalement à titre de rappel, le marché informel dont parle M.Benachenhou est défini par le Cnes dans son rapport de juin 2004 comme étant «l'ensemble des productions et des échanges de biens et de services qui échappent aux lois et règles commerciales, fiscales et sociales et qui n'émargent pas ou peu à l'enregistrement statistique et comptable». C'est là le créneau que l'Ugcaa compte développer pour aboutir à un cadre légal, à même de clarifier la profession. Serait-elle en mesure de relever le défi?