Les prix du pétrole montaient un peu vendredi en cours d'échanges européens, mais restaient à des niveaux très bas, pénalisés par une baisse de la demande mondiales d'or noir. Vers 11H00 GMT , le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 49,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 47 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 49 cents, à 45,02 dollars. Le prix du WTI était tombé jeudi en fin d'échanges européens à 43,58 dollars, son niveau le plus faible depuis mi-mars 2009. "Le marché du pétrole évolue dans une fourchette très étroite depuis deux semaines" et les investisseurs en sont de plus en plus réduits à "jouer aux devinettes" pour leurs actions sur ce marché, commentaient Tamas Varga et Stephen Brennock, analystes chez PVM. "Sommes-nous en train de voir un plancher des prix se former ou est-ce seulement une phase de consolidation avant de nouveaux plus bas", s'interrogeaient les analystes. Dans l'ensemble, les fondamentaux de l'offre et de la demande continuent d'exercer une forte pression sur les cours. En effet, la demande mondialereste morne tandis que l'offre demeure surabondante, un mélange qui a fait perdre environ 60% de sa valeur au pétrole depuis la mi-juin. Le surplus d'offre en pétrole, alimenté par l'essor de la production américaine et la réticence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à réduire ses quotas, fait face à la faiblesse de la demande mondiale. Aux Etats-Unis, le plus gros consommateur d'or noir au monde, les réserves continuer de s'étoffer et d'atteindre des records, sur fond de production toujours plus élevée. Ajoutant aux préoccupations du marché, le Sénat américain a approuvé jeudi la construction de l'oléoduc controversé Keystone XL, qui servirait de raccourci pour transporter du pétrole brut extrait des sables bitumineux de l'Alberta (Canada) jusqu'au Nebraska (Etats-Unis). Ce projet est toutefois menacé du veto du président Barack Obama. Et en Arabie saoudite, le plus gros producteur au sein de l'Opep, le nouveau roi Salmane a déjà indiqué que sa politique s'inscrirait dans la continuité de son prédécesseur.