Fidèle à ses positions, le Parti des travailleurs (PT), réuni en session hebdomadaire, a exprimé sa solidarité avec les travailleurs grévistes à l'instar des dockers, des enseignants du supérieur et des vétérinaires. Ainsi, dans un communiqué sanctionnant ses activités du week-end et signé par le secrétariat politique, le PT « apporte son soutien aux travailleurs du port en grève contre la privatisation » et considère que les préoccupations des travailleurs sont « légitimes et fondées », sachant que la privatisation est, à chaque fois, « synonyme de licenciement et de remise en cause des droits syndicaux ». Le parti de Louisa Hanoune, qui souligne que les ports relèvent de « la sécurité nationale », qualifie la décision de les céder d'« une extrême gravité et doit être retirée ». Revenant sur la grève du CNES, le PT appelle le ministre de tutelle, Rachid Harraoubia, à « annuler les décisions de suspension prises à l'encontre de plusieurs enseignants » et réaffirme que le ministre est « entièrement responsable de l'impasse actuelle dès lors qu'il a actionné la justice contre le droit constitutionnel à la grève au lieu de négocier avec le syndicat ». Cette situation « désastreuse et porteuse de pourrissement et de désastre », ajoute le PT, doit « cesser immédiatement ». Toujours sur le front social, la formation de Louisa Hanoune, se déclarant solidaire avec les revendications des vétérinaires, réaffirme que l'augmentation du SMIG est du ressort de l'Etat, et appelle à « l'abrogation de l'article 87 bis ». Pour le PT, l'Etat, disposant de ressources financières énormes, « aucun prétexte n'est recevable », d'autant plus que la détérioration du pouvoir d'achat est continue en conséquence de l'augmentation des prix. Par ailleurs, le secrétariat politique a relevé que le ministre des Participation et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, a « confirmé », ce jeudi 18 mai, dans sa réponse « totalement incohérente » aux questions orales de deux députés du PT sur les privatisations, sa détermination à poursuivre son œuvre de « désertification industrielle et de liquidation des emplois permanents dans la production ». Selon le PT, le ministre n'a pas hésité à « manipuler » les chiffres des « prétendues » recettes des privatisations qu'il a fait passer de « 55 milliards le 1er mai, à 91 milliards le 18 mai », et ceux « fictifs » des emplois qu'aurait généré la privatisation qu'il a revus à la baisse de 7000 le 1er mai à 4000 le 18 mai. Après quoi, le PT « alerte » l'ensemble des travailleurs et les appelle à « faire barrage à ce massacre programmé ». A signaler, enfin, qu'une rencontre a réuni avant-hier les secrétaires généraux et les exécutifs respectifs du FLN et du PT pour débattre de certains points d'ordre politique et social.