Le rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'éducation, Kishore Singh «Le système éducatif algérien est basé sur la formation de l'homme!» L'importance du secteur de l'éducation exige aujourd'hui la nécessité de la mise au point d'un plan national réfléchi afin de promouvoir ce département assez sensible. Le rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'éducation, Kishore Singh, a mis en exergue, à Alger, l'importance de la mise en place d'un cadre juridique spécial qui donnerait la priorité au secteur de l'éducation dans le budget de l'Etat algérien. «En dépit des grands efforts consentis par l'Algérie pour le développement du secteur de l'éducation qui bénéficie de la priorité eu égard au budget qui lui est consacré, il est nécessaire de consacrer cette priorité dans un cadre législatif», a souligné M.Singh devant les membres de la commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des affaires religieuses à l'Assemblée populaire nationale (APN). Par ailleurs, selon la même source, ce cadre permettra enfin, de définir le seuil minimal du budget qui doit être consacré au secteur de l'éducation. «Quelles que soient les circonstances qui doivent consacrer les principes des chartes internationales adoptées par l'Algérie à l'instar des principes des droits de l'homme», a indiqué entre autres en estimant que «les députés ont un rôle à jouer pour améliorer la situation de l'enseignant et l'encourager à accomplir ses missions». S'agissant du secteur de la formation professionnelle, le responsable a préconisé l'adoption du «système dual» appliqué dans plusieurs pays, qui consiste à contraindre les entreprises économiques à accueillir les stagiaires des centres de formation professionnelle pour acquérir de l'expérience et un savoir-faire. Pour l'intervenant, cette mesure a pour objectif de «valoriser la formation professionnelle et prendre en charge les droits des bénéficiaires». Le responsable s'est également entretenu avec les ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. A l'issue d'un entretien avec Mohamed Mebarki, le rapporteur spécial onusien a souligné la nécessité de préserver le caractère public de l'enseignement supérieur en Algérie. Il a estimé également qu'il était important que cet enseignement soit de qualité et à la portée de tout le monde. «Il y a beaucoup à faire en termes de coopération (dans le domaine de l'enseignement supérieur) au niveau du Monde arabe, de l'Union africaine (UA) et à l'échelle internationale», a précisé le rapporteur. De son côté, M.Mebarki a exposé les grands axes du système algérien d'enseignement supérieur, en affirmant que l'Université algérienne «doit répondre aux besoins de l'environnement socio-économique du pays et s'impliquer de manière active dans son développement». Dans ce contexte, l'Algérie poursuit une coopération fructueuse avec tous les rapporteurs spéciaux du Conseil dans le cadre de ses enseignements volontaires, rappelés lors de sa candidature au Conseil des droits de l'homme dans lequel elle siège en tant que pays membre pour la période 2014-2016. «Je me félicite de l'approche privilégiée dans le système éducatif algérien, qui est basé sur la formation de l'homme», a déclaré le rapporteur de l'ONU, à l'issue de ses entretiens avec le ministre de la Jeunesse, M.Abdelkader Khomri. Rappelons que l'envoyé de l'ONU a évoqué, à cet effet, le plan d'action mis en place par le gouvernement, lequel a pour objectif, «la consécration de la justice sociale et de l'équité». M.Khomri a présenté, pour sa part, les efforts consentis par l'Etat algérien pour «la démocratisation de l'enseignement à tous les échelons».