« En dépit des grands efforts consentis par l'Algérie pour le développement du secteur de l'éducation qui bénéficie de la priorité eu égard au budget qui lui est consacré, il est nécessaire de consacrer cette priorité dans un cadre législatif », a précisé Singh devant les membres de la commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des affaires religieuses à l'Assemblée populaire nationale. « Ce cadre permettra de définir le seuil minimal du budget qui doit être consacré au secteur de l'éducation, quelles que soient les circonstances » qui doit consacrer les principes des chartes internationales adoptées par l'Algérie, à l'instar des principes des droits de l'Homme », a-t-il indiqué. Le rapporteur onusien a estimé que « les députés ont un rôle à jouer pour améliorer la situation de l'enseignant et l'encourager à accomplir ses missions ». S'agissant du secteur de la formation professionnelle, le même responsable a préconisé l'adoption du « système dual » appliqué dans plusieurs pays, et qui consiste à contraindre les entreprises économiques à accueillir les stagiaires des centres de formation professionnelle pour acquérir l'expérience et le savoir-faire. L'intervenant a estimé que cette mesure avait pour objectif de « valoriser la formation professionnelle et prendre en charge les droits des bénéficiaires ». Le rapporteur spécial sur le droit à l'éducation du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, arrivé lundi dernier, à Alger, avait écouté auparavant un rapport des membres de la commission sur l'évolution de l'enseignement en Algérie. Kishore Singh s'est également entretenu avec la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, et devrait rencontrer les ministres de l'Enseignement supérieur, de la Formation et de l'Enseignement professionnels et des Affaires religieuses.