Environ 100 à 200 personnes ont pris part hier matin à la marche de protestation contre la vie chère, initiée par l'Association de défense des intérêts du consommateur (Adic). De la Maison de la culture Taos Amrouche jusqu'au siège de la wilaya, le procession des manifestants ont scandé des slogans dénonçant l'attitude de la direction du commerce et des prix qui, disent-ils, «ne veut pas nous écouter». Cette manifestation a été ponctuée par un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya au cours duquel les animateurs de cette action sont intervenus pour dénoncer «la cherté des produits alimentaires et autres besoins du consommateur». Il en est de même «des conditions de vie de pans entiers de la société». Les organisateurs ont, par ailleurs, interpellé, à l'occasion, les autorités centrales du pays, notamment le ministre du Commerce afin de prendre des mesures visant à réguler le marché des fruits et légumes et autres, et mettre fin aussi aux pratiques spéculatives érigées en règles normales». Le président de l'Adic a dénoncé, lors de sa prise de parole, l'augmentation des prix des produits agricoles et des viandes depuis plusieurs semaines et surtout», dit-il, «l'absence d'intervention des services de la DCP» qui selon lui, «ignorent ce qui se passe dans nos marchés». Pour d'autres intervenants, la wilaya de Béjaïa est «la capitale de la cherté de la vie et des produits». «Nous avons eu des échos et visité les 47 wilayas du pays et nous estimons que la wilaya de Béjaïa est la plus chère d'Algérie», déclare-t-il. «Cette situation est accentuée par le défaut d'affichage, la spéculation et d'autres pratiques malhonnêtes qui se déroulent dans nos marchés à la faveur de l'absence de contrôle et surtout l'absence de mesures de régulation, le manque d'actions répressives des fraudes et des pratiques commerciales illégales». «Nous avons, maintes fois, saisi la DCP sur la cherté de la vie et sur des pratiques commerciales illégales, mais elle ne nous a jamais écoutés», ont-ils conclu.