La relance économique est une préoccupation des entrepreneurs publics En quelques mois, c'est tout le patronat qui est mobilisé pour relever les défis économiques de l'Algérie suite à la chute du prix du pétrole. Avec l'élection de Ali Haddad, un nouveau chapitre de l'économie devrait bientôt s'ouvrir avec l'engagement plus grand de l'entreprise publique et privée dans l'économie de l'Algérie. D'ailleurs, l'une des promesses faites lors de la rencontre avec le Premier ministre le 21 décembre 2014, était celle de réduire les importations de 10 milliards de dollars dans le cas où les propositions seront prises en compte. L'une des conditions est de revoir le taux de l'IBS tel que contenu dans la LF 2015, fixé à 23% soit le même pour les entreprises créatrices de richesses et celles uniquement importatrices. Par ailleurs, et en plus du Forum, la relance économique est aussi une préoccupation de l'Union nationale des entrepreneurs publics. Son président, Mustapha Merzoug, plaide aussi en faveur de la relance du secteur de l'industrie et le développement d'activités économiques hors hydrocarbures. Le secteur public regroupe 832 entreprises économiques dont 317 activent dans des activités industrielles.Il y a aussi le président du Conseil consultatif pour la promotion de la petite et moyenne entreprise, Zaïm Bensaci, qui milite en faveur de la transition économique hors hydrocarbures qui devrait se faire rapidement et avant qu'il ne soit trop tard. Même le président du Cnes, Mohamed Seghir Babès, reprend son bâton de pèlerin pour se joindre aux appels du patronat. Tous ces responsables ne cessent de signaler que le défi de l'Algérie est de se libérer de sa dépendance envers les hydrocarbures à travers la diversification de l'investissement dans le secteur public et privé, l'accroissement de la part de la production nationale et la valorisation des autres ressources naturelles que recèle l'Algérie. Ils estiment que l'économie de l'Algérie possède des potentialités pour la réussite de cette transition à condition d'améliorer les conditions de gestion du potentiel productif national. Il est même attendu qu'une conférence nationale soit destinée à élaborer un plan d'action des politiques publiques et une vision stratégique visant à impulser la croissance de l'économie. Tous les entrepreneurs aimeraient bien adhérer au discours mobilisateur d'Etat plaçant l'entreprise au centre de la politique de développement pour libérer l'acte d'investir. Les patrons n'ont pas cessé de demander la dépénalisation de l'acte de gestion, des mesures pour débureaucratiser l'administration et pour faciliter l'accès au foncier. Ces revendications sont toujours d'actualité et revêtent toute leur importance lorsqu'il s'agit de faire face à la chute constante du prix du pétrole. En raison de cette chute, expliquent les patrons, la cagnotte de l'Algérie va fondre d'où la nécessité de prendre des mesures pour diversifier l'économie. Pour redresser la barre, ils proposent de revoir le rythme des dépenses en axant les efforts sur le développement des entreprises afin de créer de l'emploi et de la richesse. Pour ce faire, il fallait faire passer de 700.000 à quelque 2 millions le nombre des entreprises mais ce chiffre n'a pas été atteint même si cela aurait pu dynamiser tous les créneaux, notamment la sous-traitance et les services. Ces entreprises auraient pu occuper le marché algérien engloutissant 78 milliards d'importations en marchandises et services. Pourtant, des sociétés locales continuent à importer des produits étrangers alors que ceux-ci sont fabriqués en Algérie. La stratégie industrielle du gouvernement est en train de faire évoluer les choses à travers les instruments destinés à mettre en synergie des donneurs d'ordres et des sous-traitants, selon le président du Conseil consultatif de la PME proposant de faire une halte pour dresser un bilan d'étape de cette stratégie. La compétitivité, la mise à niveau des entreprises, l'environnement des affaires et la question de la bureaucratie continueront donc d'animer les débats cette année.