Treize soldats ukrainiens ont été tués dans l'Est séparatiste russophone de l'Ukraine, portant le bilan des morts à 19 en 24 heures, a annoncé hier un porte-parole militaire ukrainien, Volodymyr Poliovyï. «Treize militaires ont été tués et 20 blessés en 24 heures», a déclaré Volodymyr Poliovyï au cours d'un point de presse. Plus tôt dans la matinée, des bilans établis par Kiev et les autorités rebelles avaient fait état de six civils tués. «La situation la plus difficile est sur la corniche de Debaltseve», a ajouté Volodymyr Poliovyï. L'armée ukrainienne tente notamment de repousser les rebelles des villes de Vougleguirsk et de Sanjarivka, respectivement situées à 10 kilomètres à l'ouest et au nord de Debaltseve. Ce noeud ferroviaire stratégique, qui relie les deux capitales séparatistes de Donetsk et Lougansk, fait l'objet d'intenses combats depuis plusieurs jours. La route reliant Debaltseve et Artemivsk, la principale ville du secteur, reste cependant «sous le contrôle de l'armée ukrainienne», a précisé le porte-parole. Plusieurs médias ukrainiens comparent d'ores et déjà la bataille de Debaltseve à la tragédie d'Ilovaïsk, quand, en août, des troupes ukrainiennes avaient été encerclées par les séparatistes et au moins 108 militaires tués. Selon le gouverneur loyal à Kiev de la région de Lougansk, Guennadi Moskal, trois civils ont en outre été tués hier matin dans différentes villes situées sur la ligne de front de sa région. A Donetsk, fief des séparatistes, trois civils ont également été tués et 19 blessés dans la nuit de samedi à dimanche, ont annoncé les autorités rebelles.