Cinq civils ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche dans l'Est de l'Ukraine au terme d'affrontements, à deux jours de l'entrée en vigueur d'une trêve et du début de négociations de paix entre l'armée et les séparatistes, selon des autorités locales. Trois civils ont été tués et dix blessés dans la nuit dans le bastion séparatiste de Donetsk, où des explosions et des tirs sporadiques étaient encore entendus dimanche matin, selon les autorités municipales. Le gouverneur pro-Kiev de la région rebelle de Lougansk a par ailleurs affirmé la mort de deux civils dans le village de Kriakivka après la chute d'un obus dans la cour d'une maison. Plus de six civils ont été tués depuis le début de la semaine dans la région de Lougansk, selon lui. Selon l'armée, les foyers de combats restent les bastions séparatistes de Lougansk et de Donetsk, ainsi que la zone autour de Debaltseve, au nord-est de Donetsk, où les rebelles ont accru leur présence. Les observateurs de l'OSCE ont par ailleurs fait état de plusieurs convois d'un total de 60 camions sans identification se dirigeant vers de Donetsk depuis la ville de Chakhtarsk, également sous contrôle des séparatistes. L'ardeur des combats demeure "intacte" dans l'Est à deux jours de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu surprise négocié entre armée ukrainienne et séparatistes prorusses. Une nouvelle session de négociations de paix sur le conflit armé dans l'est de l'Ukraine se tiendra à Minsk le 9 décembre, a annoncé le président ukrainien Petro Porochenko. Un premier cessez-le-feu, également conclu à Minsk le 5 septembre entre Kiev et les rebelles lors de négociations auxquelles participaient la Russie et l'OSCE, n'a dans les faits jamais été respecté.