La présence économique française en Algérie sera renforcée dans l'agriculture, notamment. C'est ce qu'a déclaré, hier, à Tlemcen, l'ambassadeur de France, M.Bernard Emié. Le diplomate français qui a animé une conférence de presse au siège de l'Institut français de Tlemcen à l'issue d'une visite de deux jours dans cette ville, a indiqué que «plusieurs accords ont été signés entre les deux pays afin de structurer cette filière et d'améliorer les rendements». L'ambassadeur a tenu à préciser que si l'agriculture constitue un secteur clé de la coopération algéro-française, l'industrie n'est pas en reste, en atteste le projet Renault Algérie qui, dira M. Emié, intéresse des industriels de Tlemcen qui ont pris langue avec le constructeur français pour participer à la confection de certaines pièces du véhicule, dans le cadre de la sous-traitance. Le partenariat algéro-français ne date pas d'hier et pèse déjà plus de 12 milliards d'euros. Un motif suffisant pour que la France poursuive dans la même dynamique et nourrisse l'ambition de maintenir sa position de premier partenaire de l'Algérie. Cela passe, reconnaît l'ambassadeur par plus d'investissements de la part des entreprises françaises en Algérie. M Emié dit être engagé pour prendre part à cette volonté de densification de la présence française dans l'économie nationale. En bon diplomate, l'ambassadeur français ne s'est pas contenté d'économie, mais a abordé la question du savoir en mettant en avant le partenariat d'exception qui lie l'université de Tlemcen aux universités françaises. «Des dizaines d'accords ont été signés entre l'université de Tlemcen et les universités françaises. Une quarantaine de thèses de doctorat ont été soutenues en cotutelle et un nombre impressionnant d'étudiants algériens sont en France», a indiqué M.Emié. L'ambassadeur ne pouvait pas parler d'échanges intellectuels sans aborder la sacro-sainte question de la circulation des personnes, élément fondamental dans le développement de relations entre deux pays de l'importance de l'Algérie et la France. A ce propos, le diplomate a annoncé la délivrance de 330.000 visas dont un grand nombre de visas de circulation. Enfin, pour ce qui concerne la coopération sécuritaire, Bernard Emié a mis en avant «la détermination des deux pays à lutter contre le terrorisme». Il a, à ce propos, félicité l'ANP pour l'énergie déployée pour retrouver les assassins du ressortissant français, Hervé Gourdel.
