Le Parti du renouveau algérien est acquis aux thèses du président de la République. «Nous sommes les soldats de Bouteflika», a lâché, sans ambages, le premier responsable de cette formation, M.Abderrazak Smaïl, samedi soir, lors d'un point de presse tenu en son siège. Mieux encore, M.Abderrazak Smaïl, élu secrétaire général à l'issue du 4e congrès du PRA et dont les assises ont eu lieu le 14 octobre dernier, a indiqué d'emblée que sa formation s'engage, d'ores et déjà, à promouvoir l'idée d'une amnistie générale, énoncée récemment par le président Bouteflika. Et présentée tel un passage irréversible pour l'aboutissement de sa stratégie politique portant sur la réconciliation nationale. Aux yeux du SG du PRA, le «projet» d'une amnistie générale, encore à sa phase embryonnaire, sera d'abord promu par son propre concepteur, en l'occurrence le premier magistrat du pays. Cependant, argue M. Abderrazak Smaïl, «l'amnistie générale n'est pas uniquement l'affaire de Bouteflika (...). Il y va de l'intérêt de tout le peuple algérien de tourner la page de la tragédie». Et pour preuve, le nouveau patron du PRA n'a pas été par quatre chemins pour annoncer la mobilisation de son parti pour convaincre le citoyen algérien de l'utilité de cette démarche, au moment de la campagne en prévision d'un référendum sur la question. Il est donc clair, au sein de l'instance dirigeante du PRA, que l'amnistie générale n'est pas un simple discours de circonstance, évoqué par Bouteflika à l'occasion du cinquantenaire du 1er Novembre 1954, mais assurément une idée qui sera effective dans un futur proche. «Bouteflika a l'habitude de joindre l'acte à la parole. C'est pour cette raison qu'au sujet de cette question, nous avons déjà pris nos dispositions pour un travail de mobilisation», a encore déclaré M.Abderrazak Smaïl. Et de mettre l'accent, au passage, sur le fait que le PRA n'a jamais été contre la démarche prônée par Abdelaziz Bouteflika, même au moment de son premier mandat. «En 1999, les délégués du PRA, dans 35 wilayas du pays, ont adopté à l'unisson une motion de soutien en faveur du président Bouteflika», a-t-il précisé.