L'amnistie générale qu'a prônée le président de la République constitue un autre pas pour la concrétisation de la réconciliation nationale. » C'est ce qu'a déclaré Abderrezak Smaïl, secrétaire général, avant-hier lors d'un point de presse tenu au siège du Parti du renouveau algérien (PRA). Un poste qu'il occupe depuis sa désignation lors du 4e congrès bis tenu le 14 octobre dernier à Alger. « Quand les congressistes m'ont chargé de la mission d'occuper ce poste, ils m'ont délégué d'œuvrer pour toute démarche visant la concrétisation de la réconciliation nationale », précisera d'ailleurs M. Smaïl. Ce dernier estime qu'« il faut éliminer les séquelles de la crise et tourner la page de la tragédie ». Une mission qui n'est pas uniquement du ressort du président de la République, aux yeux du responsable du PRA, qui juge que son parti sera à l'avant-garde de ceux qui fourniront tous les efforts sur le terrain lorsque sera entamée la campagne de sensibilisation autour de cette question. L'amnistie générale est considérée par Smaïl comme « un pardon de la part d'un Etat fort envers ceux qui ont dévié du droit chemin ». Le PRA tente donc un coup médiatique pour consolider sa position au sein du gouvernement. Smaïl affirme, concernant cette question, que l'Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP) « ne sert que les intérêts de ceux qui la constituent ». De ce fait, Smaïl dit être contre cette Alliance présidentielle. Revenant sur les conditions dans lesquelles s'est tenu le dernier congrès du PRA, notre interlocuteur tient à affirmer que c'est pour la première fois que le parti sort avec une déclaration de politique générale. Ce qui est de nature, ajoutera-t-il, à éclairer l'opinion publique sur les projections du PRA pour les cinq années à venir. Un congrès - couronné d'un fort succès, selon Smaïl - qui a abouti à de nouvelles instances dirigeantes et à la conception de nouveaux textes capables de consolider l'équilibre du parti aux plans intellectuel, politique et juridique. M. Smaïl indiquera que toutes ces actions ont conféré une légitimité et une crédibilité qui ont permis au PRA de surmonter différents obstacles et de faire des projections dans l'avenir en toute quiétude. Il convient de rappeler que le PRA né à la faveur du pluralisme politique en1989 est passé par une période de turbulence, notamment depuis1999. Avant cette date, Boukrouh, qui était alors parmi les principaux fondateurs du PRA, pesait de tout son poids pour son équilibre. Après son départ, notamment à la veille de la récente élection présidentielle de 2004, le parti s'était retrouvé même avec deux hommes au poste de secrétaire général. Il s'agissait en l'occurrence de M. Torkmane (élu à la tête du parti lors du 4e congrès en 2000) et de M. Menaï. Ces deux hommes exclus du parti, selon Smaïl, devraient répondre devant la justice de l'« utilisation des fonds du parti » à d'autres fins. En somme, aujourd'hui, le parti fait en quelque sorte de la concrétisation des projets de Bouteflika son credo. « Nous sommes les soldats du Président », a laissé entendre M. Smaïl. Un président auquel il souhaite même de briguer « un troisième et pourquoi pas un quatrième mandat ». Notons enfin que pas moins de 923 congressistes, et parmi lesquels se trouvaient ceux de l'émigration, ont participé au dernier congrès tenu le 14 octobre dernier, selon M. Smaïl.