Le Dr Bekkat-Berkani s'est montré fort satisfait en la confiance renouvelée en lui par ses collègues qui se sont exprimés à 95% au nom des 55 000 médecins inscrits au Cnom. Les médecins membres du bureau national du Cnom ont renouvelé, hier à Alger, leur confiance au président du Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) lors d'un vote qui a reconduit, à quelques variantes près, la composition du bureau national et celles des 12 entités régionales. Le Cnom continue ainsi à être dirigé par le Dr Mohamed Bekkat-Berkani qui a présidé une réunion dont l'ouverture a été présidée par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Abdelmalek Boudiaf. Dans son allocution le ministre a informé qu'il a «instruit toutes les structures de son département à oeuvrer en étroite collaboration avec le Cnom», une déclaration qui a fort conforté les médecins réunis. Le ministre a présenté, selon Berkani qui a résumé à la presse l'allocution du ministre, un exposé traitant notamment de «l'esprit de la politique de santé en Algérie» en insistant sur «la normalisation de l'exercice médical, public ou privé, conformément avec les bases républicaines.» Il a également présenté la situation actuelle de la santé et indiqué les réformes en cours concernant «l'adhésion et la contribution» des médecins réunis au sein du Cnom, «partie prenante», depuis les assises de Juin 2014 qui a vu la participation de 19 syndicats du secteur et lors desquelles a été évaluée la progression de la santé en termes de qualité. Il se trouve, a souligné Berkani, que les citoyens ont «confiance en leur médecine qui n'est pas «conjoncturelle comme le foot» s'est-il plu à comparer. Le Dr Bekkat-Berkani s'est montré fort satisfait en la confiance renouvelée en lui par ses collègues qui se sont exprimés à 95%, au nom des 55.000 médecins inscrits au Cnom. Les précédentes élections qui se sont tenues il y a environ un an et demi, a-t-il rappelé, avaient cerné les rapports existant entre l'administration et le Cnom dont le rôle multidisciplinaire est habilité à être plus efficace encore en se voulant plus efficient au bénéfice des seuls malades. Evoquant l'agenda international du Cnom, Berkani a rappelé que le comité était membre du Conseil des Ordres des médecins de la Francophonie et d'annoncer une réunion des médecins arabes les 7 et 8 octobre prochain à Constantine, une réunion similaire à celle qui s'est tenue en début janvier à Khartoum. L'Algérie est membre de l'Union des médecins arabes dont le secrétaire général est le Dr Rachid Djenane qui pilote le groupement régional de Constantine. Lors de sa conférence de presse traitant des travaux internes de la matinée, le Dr Berkani a situé la responsabilité du médecin qu'il équivaut à un «acte de professionnalisme». Le «médecin n'est pas un délinquant. Il faut arrêter de le traîner devant les tribunaux». a-t-il martelé. Il doit jouir d'une présomption d'innocence et d'une expertise reflétant la teneur des règlements du corps médical. Pour Berkani, la «loi de 1985 doit être changée» car elle n'est pas applicable selon lui. Parlant de la réforme globale de la santé, le conférencier a estimé que «l'Etat ne peut plus dépenser sans compter» en ces temps de crise. Il dira aussi que le secteur privé est «complémentaire» au secteur public. Il a estimé par ailleurs que la «privatisation totale de la médecine en Algérie est impossible» dans notre pays et le secteur public, caractérisé par le manque de confiance de la population, doit être fort et doté de moyens financiers et matériels. Il a souligné que la formation se fait dans les établissements publics et la sécurité sociale doit jouer le rôle qui lui est dévoué pour permettre au citoyen de bénéficier des soins qui lui sont dus. Et de souligner que la part de 70% du secteur de la santé devrait être publique.