L'homme fort du FLN qui a annoncé publiquement son accord de participer à la conférence du FFS Le FLN qui a publié, avant-hier, sur son site, ses propositions pour la révision de la Constitution, prône le «libéralisme». Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a renchéri ses conditions pour participer à la conférence de consensus du FFS. Pourtant, selon le même Amar Saâdani, «le président Bouteflika, président d'honneur du FLN, soutient l'initiative de reconstruction du consensus national du parti d'Aït Ahmed». Amar Saâdani qui s'exprimait jeudi dernier lors d'une rencontre de concertation avec l'ANR a annexé une autre exigence pour prendre part à cette conférence: Le «parti refuse d'être présidé dans le cadre de l'initiative du consensus national, car il s'agit du parti de la majorité». Saâdani a, en outre, exigé que «les rencontres du parti se déroulent avec les autres formations politiques et non pas avec des personnes ou associations représentant la société civile». Il a ajouté: «Si l'initiative est nationale, les préparatifs devraient l'être de même, en s'accordant préalablement sur la liste des participants.» Il a estimé que «ces questions n'ont pas encore atteint la phase de maturité, mais, le FLN encourage toute initiative en faveur du consensus national et du resserrement des rangs». Est-ce un revirement de la part de Amar Saâdani?. L'homme fort du FLN qui a annoncé publiquement son accord de participer à la conférence du FFS, «a même délégué six représentants du parti, dont Saïd Bouhedja et M.Boumahdi, pour prendre part aux préparatifs de l'organisation de la conférence», indique-t-on. En réaction à ce contrecoup dans les déclarations du patron du FLN, Ali Laskri, qui était hier à Oran, pour animer une conférence dans le cadre de l'initiative de son parti, estime qu'«il y a trop de rumeurs et polémiques stériles qui visent à neutraliser la conférence de son parti». Tout d'abord, affirme-t-il, «Saâdani est au courant que la composition du bureau qui présidera la conférence, ainsi que l'ordre du jour seront dégagés d'une manière consensuelle avec tous les partenaires.» Cependant, à quel parti, parties ou personnalités Amar Saâdani fait-il allusion? Certaines indiscrétions indiquent que Ahmed Taleb El Ibrahimi présiderait la conférence du FFS. Or, l'ex-ministre des Affaires étrangères, qui a été consulté le 18 janvier dernier par le FFS, «n'a pas encore donné sa réponse définitive à propos de sa participation ou non à la conférence du FFS. Et une deuxième rencontre est prévue à cet effet», a fait savoir Ali Laskri. Dans ce contexte, Amar Saâdani qui plaide pour «la réhabilitation des partis politiques» reproche au FFS de prendre langue avec des personnalités politiques et les acteurs de la société civile. A ce propos, M.Laskri souligne que «tous les partenaires savent, y compris le FLN, que la conférence sera déclinée en session ou atelier pour les partis, session pour la société civile et une autre session pour les personnalités politiques». Le secrétaire général du FLN obtiendra-t-il gain de cause? Saâdani a déjà contraint le FFS à modifier l'agenda de ses rencontres préliminaires, en imposant qu'elles soient entamées par le FLN et non par le RND comme prévu. Ainsi, parviendra-t-il à écarter de la conférence, des personnalités politiques, notamment les anciens chefs de gouvernement à l'image de Mouloud Hamrouche, Mokdad Sifi et Ahmed Taleb El Ibrahimi, etc. Ce dernier, ancien ministre des Affaires étrangères et de l'Education, également ex-candidat à la présidentielle de 1999 et qui s'est alors retiré avec les autres postulants dont Hocine Aït Ahmed, n'a pas encore donné son O.K. Le FLN a également réitéré son refus de «remettre en cause la légitimité des institutions de l'Etat partant de la présidence de la République aux institutions élues comme l'APN et les assemblée locales». «Il s'agit d'une ligne rouge à ne pas franchir», a-t-il indiqué. Par ailleurs, le FFS rencontrera, aujourd'hui, pour une seconde fois, le RND. Lors de la première rencontre, Abdelkader Bensalah avait précisé que la réunion qu'il a eue avec le FFS «s'inscrit dans le cadre de sa volonté d'écouter et d'échanger les idées avec la classe politique sans aucun engagement, ni promesse d'avancer dans ce processus». Pour sa part, le secrétaire général de l'ANR, Belkacem Sahli, qui s'est félicité de l'initiative du consensus national, a réaffirmé la disposition de son parti à «enrichir cette démarche et à lui réunir les conditions de succès pour resserrer les rangs de tous les Algériens». Sur un autre registre, le FLN qui a publié, avant-hier, sur son site, ses propositions pour la révision de la Constitution, prône le libéralisme. Il s'agit, notamment de l'ouverture des secteurs des transports aérien et maritime au privé. Mais aussi, il plaide d'ouvrir à la propriété privée les moyens de transport ferroviaire et les champs de l'énergie solaire, ainsi que le secteur de la poste et des TIC. D'après le FLN cela est conforme aux réformes engagés par le président Bouteflika durant la dernière décennie.