Maître Mokrane Aït Larbi a annoncé officiellement sa participation à la conférence du consensus, c'est au tour de l'économiste et universitaire Abderrahmane Mebtoul de confirmer son adhésion et son concours à cette initiative. L'instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS) multiplie les sorties sur le terrain pour sensibiliser le maximum de personnes à son projet de consensus national. Le programme des rencontres est très chargé. Au menu, des conférences-débats et des entretiens avec des personnalités et des responsables de médias. Après maître Mokrane Aït Larbi qui a annoncé officiellement sa participation à la conférence du consensus, c'est au tour de l'économiste et universitaire Abderrahmane Mebtoul de confirmer son adhésion et son concours à cette initiative. Il s'est entretenu, samedi à Oran, avec les membres d'une délégation du FFS. Saluant la démarche du premier parti de l'opposition, M. Mebtoul s'est déclaré en faveur du dialogue entre l'ensemble des acteurs politiques et sociaux en Algérie. L'économiste pense qu'il est impératif de chercher un consensus autour de toutes les questions qui engagent l'avenir du pays, notamment celles relatives à l'économie et l'énergie. Il compte, lors de la conférence du consensus, apporter son point de vue et sa vision sur justement ces sujets importants. Par ailleurs, dans le cadre des consultations bilatérales, le FFS a également eu une entrevue en son siège avec un autre expert en énergie et industrie, Ali Kefaifi. Très pessimiste, ce dernier a brossé un tableau noir de la situation qui prévaut dans le pays et a fait part aux responsables du FFS de son inquiétude quant à la baisse du prix du pétrole et ses répercussions sur notre économie. Pour M. Kefaifi, la situation difficile que traverse le pays mènera inévitablement au «chaos». C'est pour cela, dit-il, que le consensus national s'impose pour sauver le pays. Hier, le premier secrétaire national du FFS, accompagné de Ali Laskri et de M. Balloul, se sont rendus au domicile de Ahmed Taleb Ibrahimi, ministre des Affaires étrangères sous Chadli et membre fondateur du parti Wafa (qui n'existe plus). M. Taleb Ibrahimi, qui avait présenté sa candidature à l'élection présidentielle de 2004 et dont le dossier n'a pas été validé par le Conseil constitutionnel, a gardé, depuis, ses distances vis-à-vis de ce qui se passe en Algérie et a rarement commenté la situation politique ou économique. La délégation du FFS a profité, selon M. Nebbou, des conseils et de l'expérience de M. Taleb Ibrahimi : «Nous avons exposé les contours de notre projet et nous avons abordé les sujets de politique régionale et internationale. Cette rencontre a été bénéfique.» Le docteur Taleb Ibrahimi n'a pas annoncé sa participation à la conférence nationale, mais a encouragé le FFS à aller de l'avant et à faire participer tout le monde sans exclusion à son initiative. Notons que dans les prochains jours, le FFS rencontrera les directeurs de L'Expression et de l'APS ainsi que l'ancien ministre des Affaires religieuses, Saïd Chibane.