L'envahissement du terrain a gâché la fête Le chaos qui a marqué jeudi dernier à Malabo la demi-finale Ghana-Guinée équatoriale, nous rappelle encore une fois, que l'Afrique du foot n'est pas près de s'affranchir une fois pour toutes. Si tout s'est bien passé au cours de la première demi-finale qui avait opposé mercredi dernier la RD du Congo et les Eléphants de la Côte d'Ivoire, et au terme de laquelle les Ivoiriens ont composté leur billet pour la finale (3-1) de cette 30ème CAN, ce ne fut malheureusement pas le cas, avant-hier soir à Malabo, au cours du match Ghana-Guinée équatoriale. Pour cause, menés à la pause sur le score de 2 à 0, les Equato-Guinéens sont totalement sortis d'une demi-finale à laquelle ils avaient accédée pour la première fois, suite à un précédent quart de finale qui avait quelque peu terni cette CAN 2015, et dont la première victime aura bel et bien été la Tunisie. Le penalty accordé généreusement au pays organisateur de la CAN 2015, alors que les Tunisiens étaient sur le point d'accéder au dernier carré, a certainement pesé très lourd sur la seconde demi-finale de jeudi dernier, et qui a permis aux Ghanéens de rejoindre à leur tour en finale, les Ivoiriens, grâce à un score sans appel de 3 à 0. La hiérarchie, et notamment la logique, ont finalement été respectées. Pour preuve, demain la finale de la CAN 2015 opposera deux habituels grands ténors du continent noir, et les seuls paysàa avoir défait les Verts. Un remake de la CAN 1992, au terme duquel les Ivoiriens avaient finalement eu le dernier mot au Sénégal, aux dépens des Black Stars du Ghana. Pour l'histoire, c'est à l'issue de 120 minutes sanctionnées par un nul vierge, qu'il a fallu à l'époque, recourir à une impressionnante série de tirs au but (11-10), pour départager les Ivoiriens et les malheureux Ghanéens. Un histoire de penaltys qui risque de se répéter dans 24h, au cours d'une finale qui s'annonce de premier choix entre deux habituels mondialistes. Mais hélas, mille fois hélas pour le continent noir, cette 30ème édition qui prendra fin demain, a malheureusement été sérieusement gâchée avant son terme par des images complètement surréalistes, et que personne n'avait imaginées un seul instant, se produire au cours de cette CAN 2015. Des faits sans précédent vécus en direct par presque toute la planète, et qui ont jeté un sérieux coup de discrédit sur cette Can, décidément maudite, avant et au cours de son déroulement. Du coup, le Maroc doit certainement bien rire sous cape. Pour cause, la Confédération africaine de football (CAF), va devoir malgré elle, sanctionner sévèrement le pays qui est venu à la rescousse du Camerounais Hayatou, car ce qui s'est passé avant-hier à Malabo, ne s'est jamais produit au cours d'une phase finale. Nos amis Equato-Guinéens ont certainement pris leur rêve pour la réalité, en oubliant certainement que des ténors comme les Black Stars du Ghana, étaient de très loin, supérieurs à leurs malheureux hôtes du jour, et que le dernier coup de pouce de l'arbitre mauricien face aux Tunisiens, a certainement contribué fortement à la perte du modeste Nzalang Nacional. Un très déplorable évènement pour le football africain, et qui a surtout, encore porté un terrible coup à la Caf. L'organisation de cette CAN 2015 par la Guinée équatoriale, s'est avérée un véritable cadeau empoisonné pour la plus haute instance en charge du football africain, et notamment pour son actuel président. Un Idrissa Hayatou qui doit certainement compter de moins en moins d'amis, et surtout de plus en plus de détracteurs. Le chaos qui a marqué jeudi dernier à Malabo la demi-finale Ghana- Guinée équatoriale, nous rappelle encore une fois, que l'Afrique du foot n'est pas près de s'affranchir une fois pour toutes. Les éternels déboires du continent noir ont malheureusement fait parler d'eux à la CAN 2015. Dommage, mille fois dommage car cette 30ème édition semblait pourtant au départ, bien partie pour se dérouler dans la convivialité, et surtout prouver au monde entier, que malgré le virus Ebola, l'Afrique du foot toujours capable de relever avec dignité le défi. Il reste désormais aux Ghanéens et aux Ivoiriens de sauver demain cette CAN 2015, car ces deux authentiques ténors possèdent tous les atouts en main pour essayer d'achever la compétition sur une finale de très haut niveau, et non sur une parodie de football.