Un centre d'appels très sollicité Ce numéro, qui reçoit en moyenne 3920 appels/jour, est devenu un réflexe citoyen pour dénoncer des crimes, signaler des accidents ou tout simplement lancer un «SOS» en cas de danger ou pour les tracas quotidiens... C'est avec une grande fierté que le directeur de la télématique à la Gendarmerie nationale, le colonel Guir Badaoui, a fait le bilan des quatre années d'existence du «10-55». En effet, le colonel Badaoui se réjouit de l'importance qu'a pris le numéro vert de la Gendarmerie nationale auprès des citoyens. Il s'appuie sur le nombre colossal d'appels reçus depuis son lancement le 5 février 2011. «Depuis la mise en service de ce numéro vert, plus de 5,7 millions d'appels émanant de citoyens ont été reçus par nos services d'urgence», a révélé le colonel Guir Badaoui lors de la conférence qu'il a animée, hier, au commandement général de la Gendarmerie nationale à Chéraga (Alger Ouest). La moyenne journalière de ces appels est «de 3920 appels/jour», souligne-t-il. «On a enregistré une augmentation fulgurante du nombre d'appels d'année en année. Un record! La première année on n'avait reçu que 1.337.287 appels pour atteindre le record de 1.500.118 appels en 2014», ajoute-t-il tout sourire. Mais ce n'est pas le nombre d'appels qui réjouit ce colonel de la gendarmerie. «mais l'importance qu'a pris ce numéro au service des citoyens», estime-t-il en se basant d'abord sur les chiffres qui, pour lui, montrent la confiance de plus en plus accrue des Algériens pour ce numéro vert. «Mais également la nature des appels car même si le gros des appels reçus ont eu pour but de dénoncer des crimes ou de signaler des accidents, il reste que bon nombre d'entre eux l'ont été pour aider les citoyens à résoudre leurs petits problèmes quotidiens ou même les conseiller», témoigne-t-il. Le colonel Badaoui donne comme exemple les appels de citoyens qui cherchent les coordonnées de certains services publics tels que la Sonelgaz, le service des eaux, les pompiers... «On renvoit directement leur appels aux services concernés. D'ailleurs, le nombre d'appels transférés vers d'autres services est de 122 648», explique-t-il avant de donner d'autres exemples un peu plus burlesques. «Il nous arrive aussi de recevoir des appels de citoyens qui veulent connaître quel chemin prendre, si telle ou telle route n'est pas bloquée à la circulation par les mauvaises conditions climatiques par exemple ou demande d'aide en cas de panne... On a recensé 224.401 appels du genre», rapporte-t-il. «On a aussi reçu des appels de personnes bloquées par la neige dans leurs villages et qui ne pouvaient pas contacter leurs familles par manque de crédit. Nos agents qui sont au service des citoyens ont appelé à leur place leurs familles pour leur dire de les contacter et de leur envoyer du crédit téléphonique», rétorque-t-il avant de revenir sur les appels dits «classiques». «Le nombres d'appels pour signaler des accidents de la route sont de 92 196. Ceux qui concernent les menaces sur les biens et les personnes sont de 42.898 appels. Les autres domaines comme le terrorisme, la contrebande, le trafic de stupéfiants, l'atteinte à l'ordre public... sont de 425 546 appels», énumère-t-il. Le directeur de la télématique à la Gendarmerie nationale, qui remercie les citoyens pour leur collaboration avec les gendarmes via ce numéro, rappelle l'importance de ce service dans l'intervention rapide des gendarmes, que ce soit pour les accidents de la route ou pour la résolution de crimes et délits. «Nous avons exploité 425.546 appels qui ont permis 153.148 interventions de nos unités sur le terrain, conclues par la résolution d'affaires dans divers domaines», atteste-t-il. «Ces appels ont également permis de confondre 2489 personnes en flagrant délit et leur arrestation sur place. Sans ces appels, les malfaiteurs n'auraient pas été arrêtés sur place et les affaires auraient traîné...», soutient-il. Pour appuyer encore plus ses dires, le colonel, Guir Badaoui donne l'exemple de certaines affaires résolues grâce à l'appel des citoyens, qu'ils soient témoins ou victimes, sur le «10-55». « Un simple appel... Par exemple, en novembre dernier, une jeune femme, âgée de 29 ans, séquestrée par deux tenanciers d'un local de vente de boissons alcoolisées à Tigzirt (Tizi Ouzou) a été libérée grâce au numéro vert 10.55. C'est elle-même qui nous a appelés grâce à son téléphone portable», raconte-t-il. Le colonel Badaoui rappelle aussi l'histoire des 13 bandits confondus à Blida grâce à un appel, le terroriste arrêté à Oum El Bouaghi ou encore le vendeur de drogue dans un lycée de la capitale arrêté après le signalement d'un de ses camarades de classe. «Nous sommes fiers de la confiance que sont en train de nous exprimer les citoyens via le 10-55. Nous les appelons à continuer à collaborer avec nous avec ce numéro gratuit disponible 24h sur 24. Leur confort et leur sécurité en dépendent, nous sommes là pour les leur assurer...», conclut d'un air ravi le colonel Guir Badaoui. Pour améliorer les prestations de ce numéro vert 48 centres d'appels modernes vont être acquis Pour optimiser ce service public qui est le «10-55», la Gendarmerie nationale compte moderniser ses centres d'appels. «48 nouveaux centres d'appels des plus modernes vont bientôt être acquis par nos services», a révélé, hier, le directeur de la télématique à la Gendarmerie nationale, le colonel Guir Badaoui, lors du bilan des quatre années d'existence du «10-55». «Ces nouveaux équipements vont permettre d'améliorer l'intervention de nos services en offrant une plus grande rapidité d'intervention avec l'envoi d'alerte rapide aux gendarmes les plus proches de l'endroit de l'appel. Une plus grande traçabilité et l'enregistrement des appels», explique-t-il en souhaitant que le «10-55» devienne un réflexe citoyen.