Le gouvernement italien a approuvé mardi plusieurs mesures destinées à mieux lutter contre le terrorisme, ciblant en particulier les éléments rejoignant les rangs des groupes radicaux en Irak ou en Syrie, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano. L'Italie va introduire dans son code pénal de nouvelles peines pour ceux qui s'engageraient à l'étranger dans les rangs d'organisations à buts terroristes, a expliqué devant la presse le ministre italien. Une peine de trois à six ans de prison sera désormais prévue pour ces "foreign fighters" comme ils sont appelés en Italie, et pour ceux qui les financent ou les soutiennent, a précisé le ministre. "Aller combattre à l'étranger est désormais un délit", a indiqué le ministre, précisant qu'auparavant il n'était pas possible de poursuivre ces "combattants étrangers", faute de base légale. L'Italie compte environ une cinquantaine de ces "foreign fighters", avait indiqué il y a quelques semaines le ministre de l'Intérieur. Une peine de cinq à dix ans de prison sera également prévue pour les "loups solitaires" qui se préparent à commettre des actions terroristes, a ajouté M.Alfano, sans plus de précision. Des peines plus sévères sont également prévues pour ceux qui feront l'apologie du terrorisme sur internet, avec la possibilité, sous contrôle judiciaire, de bloquer certains sites. L'anti-terrorisme sera également ajouté aux compétences du Parquet national anti-mafia, qui pourra appliquer les mêmes mesures d'exception anti-mafia à l'encontre de toute personne soupçonnée d'activité terroriste, a aussi indiqué M. Alfano. Le nombre de militaires affectés à la surveillance anti-terroriste dans le cadre du plan "rues sûres" sera également porté de 3.000 à 4.800, a précisé de son côté la ministre de la Défense Roberta Pinotti. Quelque 600 militaires supplémentaires seront aussi affectés à la surveillance de l'exposition universelle, qui doit s'ouvrir en mai à Milan, a ajouté la ministre.