Le commandement local de l'ANP accentue la pression sur d'autres repaires du Gspc. Au moins quatre terroristes ont été neutralisés, ce week-end, a-t-on appris des forces combinées de sécurité dans les maquis situés au sud-est de Boumerdès. Ciblant particulièrement des éléments de la faction locale du Gspc qui ont tué, durant la nuit de lundi dernier, à Thénia, sept éléments des services de sécurité en plus de 14 autres blessés, cette opération a nécessité, selon nos sources, la mobilisation de plusieurs contingents de l'ANP. Soutenues par des patrouilles policières locales, les unités militaires ont investi, en effet, mercredi dernier en milieu de journée, les monts s'étendant de Tidjelabine à Beni Amrane. Positionnées, au premier jour de l'opération, à la lisière des douars de M'sala, Mehrane et Merchicha - pratiquement désertés par leurs habitants depuis le début de la violence islamiste - les forces de sécurité torpillaient à intervalles réguliers plusieurs zones suspectées d'abriter les terroristes. Les premières informations recueillies, ce jour-là, faisaient (déjà) état de la destruction d'au moins trois casemates, à proximité d'un oued utilisé par les terroristes comme couloir d'infiltration vers les centres urbains voisins. Ce jeudi, juste avant l'aurore, le commandement local de l'ANP accentue la pression sur d'autres repaires du Gspc, préalablement circonscrits dans la contrée de Thénia. L'ordre est donné aux troupes de l'armée régulière d'avancer avec beaucoup de prudence vers les tanières des terroristes. Repéré à l'aide de lunettes à infrarouge alors qu'il tentait d'échapper aux bombardements non loin de l'agglomération de Tahachat, sur la route d'Amnal, un groupe terroriste, dont le nombre reste indéterminé, est aussitôt pris sous les feux d'une section militaire. Au bas mot, on parle de l'élimination de quatre éléments du Gspc, à la suite de cet engagement. Craignant sans doute de se heurter à des champs de mines, les forces de l'ANP n'ont pu pénétrer jusqu'aux refuges arrières des fuyards. Sans connaître avec précision le nombre de terroristes éliminés, à la suite de ces frappes de grande ampleur, les unités militaires demeurent positionnées, à l'heure où nous mettons sous presse, à une distance de plus d'un kilomètre des maquis ciblés, prêtes à les pilonner encore au moment opportun. Parallèlement à cette opération militaire qui se poursuit, d'autres structures étatiques locales de sécurité cherchent actuellement, nous explique-t-on, notamment en zone urbaine, le moindre renseignement pouvant apporter aide à la lutte antiterroriste dans la partie est de Boumerdès où sévissent encore, selon des informations recoupées, plus de 200 éléments du Gspc, agissant sous les ordres de Hamid Saâdaoui alias Yahia Abou El Haythem. Originaire de Bordj Ménaïel et âgé de 38 ans, ce chef terroriste fut, rappelons-le, le bras droit de Hassan Hattab, entre 2001 et 2003.