La valeur globale de cette production est évaluée à 67,5 milliards de dinars. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M.Saïd Barkat, lors de la communication sur la campagne moissons-battages présentée mercredi dernier, devant le conseil du gouvernement, a estimé à 40.010.000 q la production céréalière de l'année 2003/2004. La valeur globale de cette production est évaluée à 67,5 milliards de dinars. «La campagne céréalière 2003/2004 s'est caractérisée par des conditions climatiques favorables dans l'ensemble, par un bon encadrement et par la mobilisation des moyens matériels et financiers destinés à faciliter cette opération» a déclaré le ministre de l'Agriculture. Cette production, récoltée sur une superficie de trois millions d'hectares, est répartie, selon Saïd Barkat, comme suit: blé dur 18.161.000 q, blé tendre 7860.000 q, orge 13.148.000 q, avoine 841.000 q. Toutefois, la production céréalière engrangée cette année est à la baisse comparativement à celle récoltée l'année dernière et qui était estimée à 41.700.000. En 2003, grâce à une pluviosité généreuse, 60% des besoins nationaux en céréales ont été assurés alors que la couverture moyenne des besoins nationaux en céréales est, bon an mal an, assurée à hauteur de 40% par les importations. Si on comparait ces chiffres à ceux enregistrés il y a quatre ans, 24 millions de quintaux, on déduit que la production céréalière en Algérie a fait quand même un bond extraordinaire. Cette différence de 16 millions de quintaux fait gagner à l'Etat la bagatelle de 27 milliards de dinars. Une enveloppe financière qui va certainement influer positivement sur le budget alloué à l'importation des céréales. Il convient de citer ici que l'Algérie importe annuellement quelque 20 millions de quintaux de blé dur, soit 65% des besoins du pays en cette matière. Par ailleurs, n'étaient les fortes chutes de pluie, de grêle et la rouille jaune enregistrées dans la majorité du territoire national, la production céréalière aurait été plus importante. En effet, la dernière saison hivernale a été assez dure pour les agriculteurs, notamment ceux qui ne disposent pas de moyens nécessaires susceptibles de préserver leurs cultures. Dans ce sens, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a estimé à 286.000 ha la superficie emblavée ayant subi des dégâts à travers le territoire national. Ces dégâts ont des répercussions tant sur le plan qualitatif que quantitatif. A cela on peut sciemment ajouter le taux d'humidité très élevé ainsi que la température qui a subitement enclenché la vitesse supérieure. Ce fait a d'ailleurs favorisé la prolifération des différentes maladies cryptogamiques comme la rouille jaune engendrée essentiellement par les fortes précipitations pluviales enregistrées fin juin dernier. Ces maladies végétales ont été constatées notamment dans les wilayas de l'est du pays à l'instar de Constantine, Guelma, Mila mais aussi celle du centre comme Bouira. Malgré ces aléas climatiques auxquels l'Algérie doit encore se soumettre, la production des céréales est appréciable. Cela est le fruit des mesures draconiennes prises par le gouvernement dans le cadre du Plan national du développement agricole (Pnda) lancé depuis trois ans. Selon les estimations émanant du ministère de l'Agriculture, grâce à ce programme, les rendements sont passés de 8 et 9 q/ha à 15 q/ha, un rendement jugé moyen comparativement aux besoins du pays en céréales. En définitive, seule l'extension de la superficie des terres emblavées ainsi que le soutien financier ou matériel apporté tant aux petits qu'aux grands agriculteurs pourraient accélérer la cadence et couvrir les besoins nationaux en matière de production céréalière.