Les commandos locaux du Gspc ont récidivé hier en début d'après-midi. Après deux attentats qui ont simultanément coûté la vie, en moins de vingt-quatre heures, à 5 militaires, 2 policiers et un gendarme, en plus de 15 blessés, au total, à Thénia et Zemmouri El Bahri, les commandos locaux du Gspc ont récidivé, hier en début d'après-midi, en mitraillant trois gendarmes à Corso, toujours dans la périphérie immédiate de Boumerdès. L'attentat s'est produit, précise-t-on, vers 14h. A bord d'une Peugeot 505, quatre terroristes ont pris pour cible, selon des sources concordantes, 3 éléments de la brigade locale de la Gendarmerie nationale qui dressaient, à cet instant précis, un barrage à mi-chemin entre la cité des 221 logements de Boumerdès et le village de Corso, non loin d'une station-service, un restaurant et une fontaine publique. Tirées par un élément du groupe terroriste, plusieurs rafales de Kalachnikov blessèrent grièvement les trois agents de l'ordre. Des renforts ont engagé une course-poursuite con-tre les assaillants, mais rien n'a filtré, à l'heure où nous mettons sous presse sur l'intervention des forces de sécurité redéployées en grand nombre au niveau des centres urbains voisins. Les victimes sont aussitôt évacuées, sous escorte, vers un hôpital de la périphérie. Les riverains et les fidèles qui sortaient de la mosquée après la prière du vendredi, étaient terrorisés suite à cet énième drame qui vient de secouer leur contrée. En dépit du renforcement du dispositif sécuritaire et des ratissages déclenchés dans les monts avoisinants, les réseaux terroristes locaux reconstruisent apparemment leurs structures et confient sans doute d'autres tâches à leurs éléments non fichés pour démonstrer qu'elles restent capables de frapper. Si le Gspc ne disposait pas encore de puissants réseaux clandestins dans différentes communes de cette wilaya, il n'aurait guère pu, selon les observateurs de la scène sécuritaire, tromper la vigilance des services de sécurité et planifier ses coups mortels. A chaque fois que cette organisation sanguinaire est acculée dans les maquis, ses relais (armés) sévissant encore en zone urbaine, même en petit nombre, font diversion. La liste des victimes s'allonge. La psychose s'installe ici et là.