A l'instar de l'Alliance présidentielle, une autre a été scellée officiellement, ce jeudi, dans le milieu associatif. Autant souligner d'emblée qu'avec ce second mandat de Bouteflika, les alliances se multiplient et se ressemblent, et dans le fond et dans la forme. A l'instar de l'Alliance présidentielle réunissant trois formations politiques, les plus en vue du pays, à savoir le FLN, le RND et le MSP, une autre alliance qui s'est fait sienne le même qualificatif «présidentielle», a été scellée officiellement, ce jeudi, dans le milieu associatif regroupant, d'ores et déjà, selon ses animateurs, «plus de 80.000 adhérents à l'échelle nationale». C'est le Dr Djamel Ould Abbas, ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, qui en est le principal artisan. Il a été désigné coordinateur national. Celle-ci, portant donc la dénomination de l'«Alliance présidentielle du mouvement associatif et de la société civile», est fondée dans sa stratégie d'intervention sur le triptyque «Paix-solidarité-réconciliation». «Je déclare la naissance officielle de l'alliance présidentielle du mouvement associatif et de la société civile», a martelé son coordinateur national, non moins ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale. C'était jeudi dernier, à l'issue d'une séance plénière regroupant l'ensemble des représentants des 48 wilayas et ceux du bureau national, lors d'une rencontre qui s'est voulue «amicale», tenue à l'hôtel Mouflon d'or de Ben Aknoun. De ce fait, la désignation d'un commis de l'Etat de la stature d'un ministre de la République à la tête du mouvement associatif issu de la base citoyenne ouvre une brèche à diverses interprétations. La plus plausible, semble-t-il, est à saisir dans cette volonté des pouvoirs publics de se rapprocher le plus possible de la société à travers ces innombrables associations qui ont proliféré au début des années 90. En termes plus clairs, le pouvoir nourrit l'ambition de rétrécir le fossé qui l'a séparé, des années durant ,de la base, du fait notamment de la barbarie terroriste. Ainsi, M.Ould Abbas n'a pas été par quatre chemins pour dire que l'Alliance du mouvement citoyen et de la société civile se considère «comme étant la matrice de l'édifice, exigée pour la mise en oeuvre du programme quinquennal du président de la République». Il a ajouté qu'une telle option ne saurait se concrétiser sans l'implication effective des pouvoirs publics, en soulignant, au passage, que «la société civile demeure le seul intermédiaire entre l'Etat et le citoyen». Devant une assistance où sont représentées toutes les wilayas du pays, Djamel Ould Abbas s'est exprimé en des termes élogieux sur les mérites des associations qui ont adhéré à la démarche de Bouteflika, non seulement lors de la présidentielle, mais à partir de l'annonce de sa première candidature en 1999. «La société civile, dont vous êtes des acteurs incontournables, a débuté son parcours pour le soutien du programme de Bouteflika au lendemain du 1er février 1999 (...). Ce programme a été axé essentiellement sur le retour de la paix, la justice sociale et le respect des droits de l'homme.» En outre, lors de la rencontre de jeudi dernier, les présents ont adopté à l'unanimité le programme, le statut et le règlement intérieur de leur alliance. Parmi les recommandations retenues, on peut citer l'organisation d'une campagne de sensibilisation en vue de mobiliser la société à contribuer au parachèvement de la réconciliation nationale et de participer à la réalisation du nouveau programme quinquennal de Bouteflika, autant sur le plan économique et social qu'en termes de justice et d'Etat de droit. L'assemblée générale de l'alliance présidentielle du mouvement citoyen et de la société civile aura lieu le 20 septembre prochain, et lors de ce rendez-vous, la tenue d'une grandiose manifestation, à l'occasion du 1er Novembre, sera inscrite, nous dit-on, à l'ordre du jour.