En dix jours, trois incendies dans des lieux spécifiques au niveau de la capitale. Hier, un incendie a éclaté dans un immeuble sis à la rue Malakoff dans la basse Casbah, à Alger, endommageant quatre locaux commerciaux, a constaté l'APS sur les lieux de l'incident. L'incendie qui n'a causé aucune victime, selon la cellule de communication de la sûreté de la wilaya, a été provoqué par une masse électrique, embrasant les effets des anciens locataires de l'immeuble. Le feu s'est propagé aux quatre locaux commerciaux destinés à la vente d'habillement. L'incendie s'est déclaré à trois heures du matin dans cet immeuble de trois logements inhabitables, provoquant un état de panique et de peur chez les habitants des immeubles voisins. Les anciens locataires de l'immeuble ont affirmé ne pas avoir bénéficié des opérations de relogement, de l'incident. Quatre jours auparavant, soit vendredi dernier, un autre incendie s'est déclaré dans le marché communal du 8-Mai 1945 à Ain Benian (ouest d'Alger), dont une grande partie a été dévastée par les flammes. Cet incendie qui n'a pas causé de pertes humaines, s'est déclaré au niveau des locaux spécialisés dans la vente de tissus, de vêtements et de chaussures, a indiqué à la presse le directeur de la Protection civile de la wilaya d'Alger, Mohamed Taghristine qui a précisé qu'un court-circuit serait à l'origine de cet incendie. Pas moins de 22 camions-citernes et 150 pompiers ont été mobilisés pour circonscrire l'incendie au bout de deux heures, assistés par les citoyens et les marchands qui tentaient de sauver ce qui restait de leurs marchandises. Une enquête sera ouverte par les juridictions territorialement compétentes. Créé en 1992 sur une superficie de 1 600 m2, le marché du 8-Mai 1 945 compte parmi les plus anciens marchés de l'APC de Aïn Benian, a rappelé le vice-président de l'APC, Boulekrae Mohamed. Quelques jours auparavant, c'est au niveau du service de gynécologie obstétrique du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Mustapha-Pacha, du fait de «l'utilisation d'un chargeur contrefait pour téléphones portables», a indiqué le directeur général du CHU, Nacer Bar. Aucune victime n'est à déplorer et les malades ont été transférés au premier étage, le temps de l'extinction du feu par les agents de sécurité. A l'évidence, ces incendies ne seraient pas d'origine criminelle. En tout cas, les enquêtes ne l'ont pas encore confirmé. Mais il faut dire qu'ils deviennent de plus en plus fréquents. Ils titillent la curiosité d'une part, mais d'autre part, il interpellent à plus de vigilance, puisque ces incendies peuvent s'avérer extrêmement ravageurs. Dans un bilan établi à la fin du mois de janvier, les services de la Protection civile affirment avoir effectué 926 interventions pour procéder à l'extinction de 515 incendies urbains, industriels et incendies divers.