Cet immeuble a été classé par le CTC, en 2003, dans la catégorie des bâtisses à démolir. Trois personnes ont failli trouver la mort, avant-hier, suite à l'effondrement des escaliers d'un immeuble à El Harrach, (Alger). L'accident s'est produit lorsque une jeune maman s'apprêtait à aider sa petite fille à monter les escaliers, elle se retrouva subitement au rez-de-chaussée, ensevelie sous les décombres de quelque 5 marches d'escaliers avec sa petite fille âgée de trois ans. Cet accident a provoqué un accouchement prématuré, pour la maman, qui se retrouva hospitalisée à l'hôpital Zemirli. Pis, le bébé est né avec une fracture prénatale au niveau de sa main droite. En outre, selon les témoignages des locataires, l'immeuble en question a été classé par le Contrôle technique de construction, en 2003, dans la catégorie des bâtisses à démolir. Cela veut dire que l'immeuble est inhabitable. Suite à ce rapport du CTC, les autorités, selon les locataires, ont promis aux habitants de leur attribuer d'autres habitations. Hélas ! rien n'a été fait depuis. Les autorités locales préfèrent, comme d'habitude, attendre qu'un drame intervienne pour réagir. C'est devenu une habitude, voire une tradition. Sinon, comment expliquer que plus de quarante familles continuent à habiter des constructions frappées de la croix rouge du CTC? Peut-on dire, ainsi, que l'Etat accorde peu d'importance à la vie des citoyens? Le hic est que malgré l'état de délabrement avancé des bâtisses, les habitants continuent à payer les loyers à l'Opgi. Ils menacent de recourir à la rue dans le cas où les autorités ne trouveront pas de solution à leur situation cauchemardesque. Selon quelques locataires rencontrés hier sur les lieux, les autorités concernées ont été destinataires de plusieurs correspondances, à travers lesquelles les habitants ont averti les pouvoirs publics de leur situation. «Nous avons saisi maintes fois les responsables sur notre situation cauchemardesque, mais personne n'a réagi. A chaque fois, on nous promet de trouver une solution...», a déclaré un locataire, avant d'ajouter: «Nous vivons un véritable calvaire. Imaginez-vous que les neuf locataires du même immeuble partagent les mêmes toilettes...». Il convient de souligner que les autorités, ont envoyé une équipe constituée du bureau d'études, de représentants du CTC, d'un entrepreneur, pour étudier à nouveau ce cas, et «restaurer» ensuite l'immeuble. Cependant, la restauration d'une vieille bâtisse serait-elle la ssolution? Selon un résident, les autorités continuent toujours de traîner la patte. Dans un autre registre, un plan de prévention des risques majeurs du vieux bâti s'impose dans notre pays. On se souvient d'ailleurs, des incidents similaires qui se sont succédé, notamment celui survenu à l'hôtel El Hadika à Alger-Centre, lequel accident a provoqué la mort de 8 personnes.