Arrivé hier à Alger pour une visite de deux jours, le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères et du Commonwealth, Philip Hammond, a mis en avant la convergence de vues entre son pays et l'Algérie sur la question sécuritaire. Intervenus quelques jours après les graves développements que connait la scène libyenne, les propos du ministre britannique sonnent comme un soutien à la position algérienne qui privilégie la solution politique dans la résolution du conflit. «Je suis venu en Algérie pour poursuivre la coopération sécuritaire, car nous faisons face aux mêmes menaces et nous avons des analyses similaires sur la manière de répondre aux défis auxquels fait face la Libye par exemple», a déclaré le chef de la diplomatie britannique, qui a sans doute abordé la question lors de l'audience que lui a accordée le président de la République dans le milieu de l'après-midi. La position de ce pays, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, consolide l'Algérie qui cherche à éviter l'embrasement de la Libye. Cela étant, les relations algéro-britanniques ont connu une embellie certaine ces dernières années, boostées par une volonté de partenariat conduit côté britannique par Lord Brisby, représentant spécial du Premier ministre, David Cameron. A ce propos, Philip Hammond s'est félicité de la réussite du premier forum économique algéro-britannique tenu en décembre dernier à Londres. Il a estimé que cela «démontre la force des relations entre les deux pays et le niveau croissant du commerce et des investissements entre l'Algérie et la Grande-Bretagne». Il a précisé que sa visite visait à «approfondir et à renforcer les relations entre les deux pays et aussi réaffirmer l'engagement de la Grande-Bretagne à aider l'Algérie dans ses ambitieux plans en vue de moderniser et diversifier son économie». M.Hammond a été accueilli à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Cette visite «répond à la volonté des deux pays d'approfondir le dialogue politique, de consolider et de promouvoir les relations politiques, économiques et de partenariat», avait indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. A l'occasion de cette visite, les chefs de la diplomatie des deux pays procéderont également à «un échange de vues sur un large éventail de questions de l'actualité régionale et internationale», avait-on précisé.