Un forum algéro-britannique sur le commerce et l'investissement en Algérie se tient mercredi à Londres pour notamment présenter les opportunités d'affaires en Algérie à même de promouvoir davantage le partenariat économique entre les deux pays. La rencontre est marquée par la présence des ministres de l'industrie et des mines, Abdeslem Bouchouareb, et du commerce, Amara Benyounes, aux côtés du ministre britannique des affaires étrangères, Phillip Hammond, et du représentant personnel du premier ministre britannique pour la promotion du partenariat économique algéro-britannique, Lord Richard Risby. Cette manifestation économique vise à présenter aux hommes d'affaires britanniques les opportunités d'investissement en Algérie et les avantages comparatifs du marché algérien et à identifier les secteurs dans lesquels les deux pays peuvent renforcer davantage leur coopération économique. "Les sociétés britanniques commencent à découvrir le marché algérien et veulent faire plus encore. Il s'agit donc de faire connaître les opportunités que représente le marché algérien et de promouvoir le partenariat économique algéro-britannique, au moment ou notre économie est orientée vers la diversification", a précisé une source diplomatique algérienne à l'APS. Lord Risby avait déclaré lors de sa visite à Alger en novembre dernier, que ce forum constituait une étape "importante" dans le renforcement du partenariat entre les deux pays et il visait à montrer à la communauté des investisseurs britanniques que l'Algérie "est un pays ouvert aux affaires". Des hommes d'affaires et des porteurs de projets algériens et britanniques prennent part à la rencontre qui va se dérouler, après la séance d'ouverture, sous forme de rencontres interactives pour permettre d'initier des projets de partenariat potentiels. Le partenariat dans tous les secteurs économiques sera évoqué lors de cette rencontre, de même que la coopération dans le domaine de l'enseignement supérieur et la promotion de l'enseignement de la langue anglaise, notamment à travers les activités du British Council en Algérie. L'idée de cette rencontre avait été proposée la première fois en juin dernier à l'occasion de la visite de Lord Risby à Alger, et avait été "reçue positivement" du côté algérien, a souligné la source diplomatique. Selon la même source, le forum vient à "point nommé", puisque sa tenue permet de "conforter la vision britannique accordée à l'importance de l'Algérie, comme étant un pays prioritaire avec lequel la Grande-Bretagne voudrait développer ses relations". "Avec son potentiel économique, sa stabilité politique et sa position géostratégique, l'Algérie est un marché captif, aux nombreux avantages comparatifs, alors que la Grande-Bretagne est une économie solide qui se porte bien au sein de l'Union européenne. De là, il y a pour les deux parties un intérêt commun à développer et diversifier une coopération mutuellement bénéfique", a relevé la même source. A l'occasion de ce forum, il est prévu l'installation d'une commission mixte de haut niveau et la signature d'un accord bilatéral sur la non double imposition au profit des opérateurs économiques des deux pays. En 2013, la Grande-Bretagne occupait la 7è place d'échanges avec l'Algérie avec un volume de 7,19 milliards de dollars d'exportations algériennes. Les importations étaient de l'ordre de 1,17 milliard de dollars, et ont consisté principalement en des biens d'équipements, des produits chimiques et alimentaires. En septembre dernier, le Foreign Office avait publié une note d'information sur l'Algérie destinée aux milieux d'affaires britanniques dans laquelle il avait assuré que l'Algérie était un pays "politiquement stable" et où "les affaires peuvent prospérer". Outre les relations économiques, les relations entre l'Algérie et la Grande-Bretagne au plan politique se sont intensifiées ces dernières années. Au plan sécuritaire, Alger et Londres expriment une convergence totale de vues dans le domaine de la lutte antiterroriste, notamment le refus de versement des rançons aux groupes terroristes pour la libération d'otages afin de tarir les sources de financement du fléau du terrorisme qui menace la paix et la sécurité dans le monde. Les relations entre les deux pays se sont renforcées davantage depuis la visite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à Londres en 2006 et celle du Premier ministre britannique, David Cameron, à Alger en janvier 2013.