Une délégation des Nations unies a entamé hier une visite à Alep par une rencontre avec le gouverneur de cette grande ville du nord de la Syrie, où le médiateur de l'ONU veut instaurer un cessez-le-feu partiel, selon le ministère de l'Information. La délégation dirigée par Khawla Matar, chef du bureau du médiateur, Staffan de Mistura, est arrivée lundi soir à Alep. Elle a été reçue hier par le gouverneur Mohammed al-Oulabi, selon une responsable du ministère. M.de Mistura propose un gel des combats à Alep permettant l'entrée d'aide humanitaire dans cette ville divisée entre rebelles et forces gouvernementales. L'opposition syrienne rejeté ce plan, plaidant pour une solution globale du conflit en Syrie qui a fait plus de 220.000 morts depuis mars 2011. Aucune autre information n'a été fournie par l'ONU ni par le ministère sur cette visite entourée d'une grande discrétion. Selon l'ONU, la délégation a pour objectif «d'évaluer la situation à Alep, de s'assurer de l'accroissement substantiel de l'aide humanitaire une fois la trêve annoncée et surveiller les violations éventuelles du cessez-le-feu». L'émissaire de l'ONU, qui a achevé dimanche une courte visite à Damas, avait conclu, lors de son séjour, un accord avec le ministre des Affaires étrangères syrien Walid Mouallem pour envoyer une délégation à Alep.