le droit d'accès aux établissements de la formation professionnelle ne sera plus régi par un concours. Dans son allocution d'ouverture prononcée hier, à l'occasion de la rencontre nationale des directeurs des wilayas de la formation professionnelle, M.El Hadi Khaldi a mis l'accent sur les nouveautés apportées dans le secteur de l'Enseignement professionnel pour l'année 2004-2005. Sous le signe d'une «année d'apprentissage», le département d'El Hadi Khaldi compte mettre sur les rails «les grandes révisions» envisagées et approuvées par les deux chambres du Parlement. Il s'agit, selon les explications du ministre, de privilégier les filières techniques, du bâtiment, de l'hydraulique ainsi que celles liées à l'environnement et à l'artisanat. «Il n'est plus question d'enseigner la coiffure et la saisie comme filières de base dans nos écoles, nos jeunes doivent plutôt s'intéresser aux spécialités réclamées par le marché du travail», affirme M.Khaldi tout en soutenant la nécessité de se conformer aux mutations nationales et internationales. Les Centres de formation administrative (CFA) seront désormais pris en charge par le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales et ce, conformément à une décision prise antérieurement par la chefferie du gouvernement. Aux termes des nouvelles mesures adoptées, et qui ont d'ailleurs été soutenues par une enveloppe budgétaire supplémentaire estimée à 500 millions de dinars, le ministre souhaite que son secteur soit le premier fournisseur de main-d'oeuvre en Algérie. Les apprentis, quant à eux, bénéficieront d'un «mode d'insertion des plus avantageux cette année». Sur ce point précis, un mémorandum a été adressé récemment aux grandes entreprises partenaires à l'instar de Sonelgaz et de Cosider et ce, afin d'instituer un partenariat permanent. Cette coopération en question prévoit l'insertion des diplômés de la formation professionnelle dans le marché du travail en «rapprochant le secteur des besoins des utilisateurs», explique le ministre. D'ailleurs, le département d'El Hadi Khaldi a paraphé auparavant plusieurs conventions avec des entreprises publiques et privées allant dans le sens de l'insertion des diplômés de la formation professionnelle. A posteriori, le ministère de l'Enseignement professionnel compte mettre les bouchées doubles en vue d'élargir son champ de coopération à d'autres partenaires. Dorénavant, déclare M.Khaldi, le droit d'accès aux établissements de la formation professionnelle ne sera plus régi par un concours. Il sera remplacé par un examen destiné à évaluer les capacités du candidat. On s'intéresse aussi, à partir de cette année, à la formation des femmes au foyer par des cours du soir qui seront assurés par des professeurs intervenants. Dans les tout prochains jours, un accord sera signé avec le département de l'Education nationale dans l'objectif d'élaborer un plan d'orientation commun. Aux termes de la même convention, les exclus du système éducatif seront désormais orientés obligatoirement vers les centre de la formation professionnelle. Quant au budget alloué au département de M. Khaldi pour l'année 2004-2005, celui-ci est de l'ordre de 14, 803 552 milliards de dinars. L'on évoque également la couverture de 31 493 postes budgétaires. Quant au nombre des places pédagogiques qui seront assurées pour la même année, il est de l'ordre de 700.000 à l'échelle nationale.