img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P150317-05.jpg" alt=""El Mutakallimûn" un nouvel album en hommage aux bons orateurs" / Artiste phare de la scène algérienne et star internationale de la World music, Souad Massi a une voix d'or et un talent étincelant. Issue d'une famille mélomane, avec deux frères musiciens, Souad Massi s'est imprégnée de musique traditionnelle tout en ayant une oreille attentive à d'autres genres musicaux. Elle chante la paix, la liberté et l'amour que ces textes et sa voix nous évoquent dans chacun de ses albums. Des thèmes qui reviennent sans cesse avec toujours cette petite touche nostalgique qui rappelle ses origines. Elle est sur le projet de son nouvel album qu'elle intitule «El Mutakallimûn», dont la sortie est prévue pour le 7 avril prochain en France. Et pour ses nombreux fans en France, Souad Massi se produira à Paris à «La Cigale» le 8 avril prochain. A cette occasion, Souad Massi a bien voulu répondre en avant-première avant la sortie de son album à nos questions. L'Expression: Tout d'abord comment va Souad Massi, autrement dit quelles sont les nouvelles de Souad Massi? Souad Massi: Je vais bien, merci. Toujours dans le monde de la musique, à Paris plus exactement où je me suis installée pour réaliser mon rêve d'enfant. Un rêve de chanteuse que j'ai certes réalisé, mais au prix du déracinement. Souad Massi arrive à jongler aisément entre pop, folk-rock, chaâbi avec un tempo andalou, quel est le genre où vous vous sentez plus à l'aise? Sans prétention de ma part, je me sens a l'aise dans plusieurs styles de musique, à part l'oriental et le jazz... j'aime la musique en général et je n'ai pas envie de m'enfermer dans un seul style. Depuis votre installation à l'étranger, à Paris précisément, que du chemin parcouru, un commentaire? J'ai eu beaucoup de chance, c'était un vrai combat de faire de la musique en Algérie surtout pour une femme et en période pas tout à fait évidente. Heureusement que j'ai été soutenue par ma famille, mes amis et notamment mes amis musiciens du groupe «Atkor». Ça n'a pas été facile certes, mais vouloir c'est toujours pouvoir. A quand remonte votre dernier concert en Algérie? A quand une tournée nationale dans votre propre pays? Je ne me rappelle plus la dernière fois où je me suis produite en Algérie c'est triste de le dire... je crois que c'était en 2007! je suis de près ce qui se passe dans mon pays notamment dans le monde de l'art et de la culture. Sinon j'aimerai bien faire une tournée dans mon pays pour me produire devant mon public. Aujourd'hui, vous êtes un symbole de la nouvelle génération en général et artistique et des femmes en particulier, que vous évoque ce fait? Je suis fière de l'être et en même temps c'est une énorme responsabilité, je suis très heureuse de constater qu'il y a une nouvelle génération créative dans le monde artistique malgré le manque de moyens. Parlant de votre nouvel album sur lequel vous êtes en train de travailler. Quelles sont les thématiques qui y sont traitées, et pourquoi l'avoir intitulé... «El Mutakallimûn»? Mon album sortira Incha Allah le 7 avril, j'ai mis en musique quelques grands poèmes classiques et contemporains arabes (Ahmad Matar, Zohir Banou abi Selma, Abou El Kacem El Chabi, Ilya Abou Madi...). El Mutakallimûn c'est les orateurs qui maîtrisent l'art de la parole. Je voulais tout simplement leur rendre un humble hommage. Un dernier mot pour les lecteurs de L'Expression et votre public en Algérie... Tout d'abord, je remercie votre quotidien, L'Expression pour cet entretien, à travers lequel je salue mon public en Algérie, notamment. Il est vrai que je ne viens pas souvent chanter dans mon pays, mais je dois aussi dire que je ne suis pas invitée non plus...est-il nécessaire de souligner que je porte en moi un amour indélébile pour mon pays?... Une chose est sûre et certaine...je ne perds pas le nord... et je sais d'où je viens.