Plusieurs «petites formations politiques» ont investi, hier, l'espace public pour aller au contact des citoyens aux quatre coins du pays. Les partis de l'Alliance nationale républicaine (ANR) et El Karama ont noté, hier, lors d'une rencontre à Alger, une «convergence» de vues sur nombre de questions politiques et de défis à venir pour le pays et appelé à renforcer le front intérieur. Intervenant à l'issue de leur rencontre au siège de l'ANR, MM.Belkacem Sahli et Abdelhamid Benhamou, respectivement secrétaire général de l'ANR et président du parti El-Karama, ont souligné «la nécessité de renforcer le front intérieur pour consolider la stabilité et la sécurité nationale», appelant à «prôner le dialogue constructif et responsable sans attenter aux institutions mises en place en vertu de la Constitution et consacrées par la volonté populaire». Les deux partis ont salué les orientations contenues dans le message du président de la République à l'occasion de la Journée de la victoire, les qualifiant de «feuille de route», notamment à la lumière du souci du président Bouteflika de rassurer sur la capacité du peuple algérien, fort de ses institutions légitimes, à relever les défis et à faire face aux difficultés. De son côté, le président du jeune Parti de la victoire nationale (PVN), Adoul Mahfoudh a mis en exergue la question relative à la Constitution. «Le PVN a fait des propositions en prévision de cet amendement constitutionnel et ce processus devrait passer par référendum populaire afin de garantir sa crédibilité», a indiqué M.Adoul, lors d'un meeting populaire au théâtre communal Saâdaoui Salah du chef-lieu de wilaya. «C'est au peuple de donner son dernier mot sur cette question et non pas au Parlement», a-t-il soutenu. Le thème de la justice a constitué le gros du discours du président du parti «Ahd 54», Ali Fawzi Rebaïne. Il a insisté, à Relizane, sur une justice dont les textes devront être appliqués à tous les impliqués dans des affaires de corruption pour «la protection de l'argent du peuple et des richesses du pays». «Les responsables et les magistrats doivent juger tous les impliqués dans des affaires de corruption qui gangrènent l'économie nationale (...)», a souligné le président de «Ahd 54» lors d'un meeting animé à la salle Dounyazed. M.Rebaïne a également mis l'accent sur la nécessité de «donner l'occasion aux jeunes d'occuper des postes supérieurs et de leur faire confiance, surtout que l'Algérie dispose de grandes compétences parmi les jeunes et recèle des richesses naturelles importantes». Quant à Moussa Touati, il s'est intéressé au droit à la critique, mais tout en en soulignant les lignes rouges. «Il est de notre droit de critiquer et de débattre des questions intéressant notre pays, en tant qu'opposition, pour bâtir un Etat de droit où chaque Algérien a le droit de demander des comptes dans le strict respect des principes du 1er Novembre 1954 afin de construire une nouvelle génération d'Algériens capables de construire le pays tel que voulu par les chouhada», a-t-il souligné lors d'une assemblée générale élective du bureau de wilaya du FNA. La présidente du parti de l'équité et de la proclamation (PEP), Naïma Salhi, a de son côté défendu le bilan de la formation politique qu'elle préside, estimant que celle-ci a réussi à «occuper la scène politique nationale par une présence permanente, saine et efficace pour aider le peuple à retrouver confiance». S'exprimant au cours d'un meeting populaire organisé au centre culturel Rachid Ksentini, elle a affirmé que son parti politique comptait «investir pleinement la scène politique nationale» qui a été, selon elle, «vidée et polluée par les pratiques médiocres de plusieurs partis politiques ne cherchant que leurs propres intérêts».