Il aura fallu que les moyens de la voirie de plusieurs communes, Béni Douala, Aït Mahmoud, Irdjen et Tizi Ouzou, conjuguent leurs efforts pour venir à bout de ces détritus. Durant le week-end, vendredi et samedi, le barrage de Taksebt a été le lieu d'un grand volontariat. L'action de nettoyage sur les rives de cette infrastructure est à l'initiative d'un collectif de dix associations qui ont lancé un appel à toutes les personnes soucieuses de leur environnement. Aussi, hier et avant-hier à Takhoukht, l'ambiance était au travail et au volontariat. Un grand monde a répondu favorablement à l'appel. Constitués essentiellement de jeunes, les volontaires ont procédé au ramassage des rejets divers qui jonchent les rives du barrage. L'on pouvait, hélas, trouver des amas de bouteilles jetables de boissons diverses, des sachets de toute nature flottant sur les eaux. L'on pouvait même constater que ces sachets en plastique emportés par les vents ont habillé les arbres. Le constat qui se dégageait sur les lieux démontre que ce volontariat était vraiment nécessaire. Les rives du barrage devenues par la force du temps un lieu de villégiature pour beaucoup de familles ont vite été transformées en dépotoir à ciel ouvert. Il aura fallu que les moyens de la voirie de plusieurs communes, Béni Douala, Aït Mahmoud, Irdjen et Tizi Ouzou, conjuguent leurs efforts pour venir à bout de ces détritus. En effet, des camions et des sacs poubelles ont été sollicités et tous les citoyens ont été mobilisés. Pour un des jeunes sur les lieux, il fallait absolument faire disparaître ces amas. Ce sont les signes de l'incivisme qu'il faudra combattre dorénavant. «Avec la propreté, nous irons à la rencontre du printemps», le slogan choisi pour la campagne était bon, selon un autre il faut remplacer le printemps par toute l'année. Car, en effet, l'état dans lequel demeurent les lieux durant toute l'année est lamentable. C'est le signe d'un incivisme qui s'installe à grands pas. Par ailleurs, il est à rappeler que les rives du barrage de Taksebt ne sont pas les seules à être les victimes de l'incivisme. Les routes de la wilaya de Tizi Ouzou sont aujourd'hui devenues de grands dépotoirs à ciel ouvert. L'usager des routes du littoral est surpris par ces quantités énormes de rejets constitués essentiellement de bouteilles de boissons alcoolisées qui s'y entassent. Un phénomène survenu surtout avec la prolifération des débits de boissons illicites à travers plusieurs communes. Les routes des Ouadhias et Mechtras sont également dans le même état. Les déchets ne se limitent pas uniquement à des amas de bouteilles. Les abords des routes prennent petit à petit des allures de décharges sauvages. Le phénomène s'installe à cause de l'absence des centres d'enfouissement techniques et de décharges contrôlées. Une absence vite remarquée au vu de la quantité énorme de déchets produite annuellement estimée à 400.000 tonnes. Notons aussi que 25% de ces rejets sont recyclables mais aucun effort n'est hélas consenti par des usines en mesure d'absorber ces quantités pourtant bénéfiques pour l'économie locale.