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La grande erreur du ministère
LES CLUBS ET LES INFRASTRUCTURES SPORTIVES
Publié dans L'Expression le 12 - 09 - 2004

On pense, à tort, que les clubs de football ont besoin d'un stade pour le gérer.
Neuf clubs du groupe Centre du championnat de la division 2 et trois autres du groupe Ouest de la même compétition, ont reçu la saison dernière leurs adversaires sur un autre terrain que le leur. C'est là un terrible constat pour une division qui se trouvait un étage en dessous de ce qui se fait de mieux dans notre pays en matière de football. Il démontre en tout cas que le problème des infrastructures reste entier surtout dans le centre du pays.
Depuis un certain nombre d'années, les clubs de la division 1 ont mené un combat dans le but d'avoir leurs propres infrastructures sportives.
Certains y ont réussi et se retrouvent aujourd'hui en train de gérer des stades. Les autres font le forcing pour obtenir gain de cause. Tout récemment, l'APN a eu à débattre sur la nouvelle loi sur le sport( une loi qui fut par la suite adoptée et paraphée par le chef de l'Etat). Le problème des infrastructures sportives et la possibilité de les céder à des clubs, y ont été évoqués. Certains ont soutenu que c'était l'une des solutions pour la relance du football en Algérie. Il se trouve que l'on s'égare en pensant un seul instant, que c'est parce qu'on donne un stade en gérance à un club que celui-ci réglera ses problèmes. Il y a là, à notre avis, une méconnaissance totale des réels besoins d'un club de football qui veut aller vers le professionnalisme. En quoi un stade est-il intéressant pour un club sur le plan de son développement? En très, très peu de choses. Dans les grands pays du football, il est rare qu'un club, aussi puissant soit-il, fasse état dans son patrimoine du stade de la ville. En France, par exemple, tous les stades appartiennent aux communes. En Italie, ni la Juventus, ni le Milan AC, ni l'Inter, ni l'AS Rome, ni la Lazio ni aucun des clubs de la division 1, n'ont leur propre stade. Et des exemples comme ceux-là, on peut en citer à la pelle. Chez nous, les dirigeants de clubs ont la lubie et pensent que la gestion d'un stade leur est indispensable. Si ces dirigeants nous avaient gâtés de plusieurs titres continentaux, voire mondiaux, s'ils avaient trouvé le moyen de financer leurs clubs sans le concours de l'Etat, on se serait dit qu'ils avaient peut-être raison. Mais comme ils ne cessent de parler que de problèmes, on doute que leur proposition soit réellement efficace pour la relance du football algérien.
Le problème, c'est qu'ils trouvent des oreilles attentives au ministère de la Jeunesse et des Sports où, au nom du populisme, on se met en quatre pour satisfaire le moindre de leurs caprices.
Nous avons eu l'occasion, récemment, de rencontrer à Sousse, en Tunisie, M. Othmane Jennayah, le président de l'ES Sahel. Il nous a dévoilé la maquette du futur centre d'entraînement du club. Un projet gigantesque, qui s'étale sur un espace de 22 hectares où seront construits des salles, des piscines, des courts de tennis, un institut des métiers du sport et bien entendu, des terrains pour les entraînements qui seront au nombre de quatre. Le projet sera financé par la ville, le gouvernorat et la présidence de la République. Comme quoi, tout le monde s'intéresse au bien-être de ce club qui a l'habitude de remporter des trophées internationaux. L'ES Sahel n'est pas propriétaire du stade sur lequel elle évolue en championnat. Il appartient à la commune, mais c'est le club qui gère les entrées au stade les jours des matches. A l'ES Sahel, on a compris que le développement d'un club passe par l'obtention de son propre centre d'entraînement, comme celui que possède l'ES Tunis depuis un certain nombre d'années. Pourquoi nos clubs n'en feraient-ils pas autant? Pourquoi n'essayent-ils pas de chercher des terrains, pas forcément en ville, où ils feront construire, eux aussi, leurs centres de regroupement et d'entraînement? Cette opération n'a rien d'insurmontable et les crédits pour son financement pourraient être consentis par l'Etat ou par des organismes bancaires. Il nous semble que les différents ministres de la Jeunesse et des Sports soient mal informés ou induits en erreur dans ce domaine. Nos clubs de la division 1 n'ont nullement besoin de stades. Ce qui leur est demandé, c'est de faire le forcing pour créer leurs propres infrastructures, où leurs athlètes pourront s'entraîner et de faire preuve d'imagination en matière de marketing sportif, car trop d'argent s'évade dans la vente des produits dérivés aux couleurs de leurs clubs. Lorsqu'on pense à un club comme le Mouloudia d'Alger, qui se trouve depuis 1977 sous la coupe de la première entreprise africaine, l'une des toutes premières dans le monde et qui n'a pas le moindre centre d'accueil pour ses milliers d'athlètes répartis en 14 sections, on évalue tout le gâchis accompli durant toutes ces années. Et ce Mouloudia là, avec ses milliers de supporters, n'aurait pas réellement besoin de Sonatrach s'il était géré selon un modèle professionnel. A travers lui, c'est l'échec de la politique sportive du pays durant ces 20 dernières années, qui est schématisée. Des milliards investis presque pour rien.


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