Près de 90% des exportations pétrolières algériennes sont destinées à l'Union européenne. Le département américain de l'Energie a indiqué, dans une analyse faite sur chacun des pays membres de l'OPEP, que L'Algérie ‘'est l'un des pays influents dans les marchés mondiaux de l'énergie en raison de l'importance de sa production et de ses exportations pétrolières et gazières''. La situation économique en Algérie, lit-on dans le document, s'est nettement améliorée par rapport aux années précédentes. Un constat qui tient compte d'une «augmentation nette en matière de réserves de change, un bon taux de croissance, une progression significative de la balance commerciale, une baisse de la pression sur les finances publiques et une réduction de la dette''. Le département américain de l'Energie estime, en évoquant le secteur des hydrocarbures, que le sous-sol algérien demeure encore ‘'sous-exploité'' en dépit des grandes découvertes en pétrole et en gaz réalisées ces dernières années. Dans la foulée, les analystes américains jugent que l'Algérie aura, dans un futur proche, un grand besoin en capitaux étrangers. Car, les réserves pétrolières en Algérie sont de l'ordre de «11,3 milliards de barils alors que les ressources récupérables sont évaluées à plus de 43 milliards de barils». La vraisemblance de l'hypothèse avancée repose aussi, selon la même étude, sur la volonté exprimée par Sonatrach et ses partenaires allant dans le sens du renforcement de leur capacité de production pétrolière. «Les estimations des réserves en pétrole prouvées de l'Algérie sont fortement susceptibles d'être révisées à la hausse dans les prochaines années'', estime-t-on. Une conviction appuyée par les récentes découvertes pétrolières, par les nouveaux plans de forage et par l'usage du système de récupération renforcé (EOR). Dans le même sillage, le département de Spencer Abraham suppose que la production algérienne en hydrocarbures pourrait connaître une augmentation rapide à 1,5 million de barils/jour en 2005 et à 2 millions de barils en 2010. Sachant que l'année dernière a enregistré la production de 1,2 million de barils. Cette croissance attendue, a-t-on ajouté, est fonction de la contribution des compagnies pétrolières étrangères telles Amerada Hess (El-Gassi), Anadarko (Berkine, Ourhoud), Burlington Resources (Block 405), BHP Billiton (ROD) et Cepsa (Ourhoud, Rhourde El Krouf). Sur le volet relatif à la répartition géographique du commerce des hydrocarbures, le ministère américain de l'Energie constate que près de 90% des exportations pétrolières algériennes sont destinées à l'Union européenne dont notamment l'Italie, l'Allemagne, la France, la Hollande, l'Espagne et la Grande-Bretagne. S'agissant du volet lié à la production du gaz naturel, l'Algérie est classée, au terme de la même étude, parmi les 10 premiers pays producteurs et deuxième grand exportateur de GNL. Les prévisions indiquent également que les exportations algériennes en GNL connaîtront une augmentation rapide et, ce «grâce aux nouveaux champs gaziers et l'entrée en activité d'autres gazoducs». Un avenir prometteur en perspective, à en croire les rédacteurs dudit rapport.