L'Algérie « est un pays important dans les marchés mondiaux de l'énergie en raison de l'importance de sa production et de ses exportations pétrolières et gazières », a indiqué, selon l'APS hier, le département américain de l'Energie dans une étude qu'il vient d'élaborer sur chacun des pays de l'OPEP. Abordant le secteur des hydrocarbures, le ministère américain de l'Energie a souligné que bien que la découverte du premier champ pétrolier de Hassi Messaoud date de 1956, le sous-sol de l'Algérie est encore « sous-exploité ». D'importantes découvertes en pétrole et en gaz ont été réalisées durant ces dernières années, a-t-il fait remarquer. Selon le département US de l'Energie, Sonatrach et ses partenaires étrangers souhaitent augmenter la capacité de production pétrolière durant les prochaines années. A cet effet, l'Algérie aura besoin, a-t-il ajouté, de capitaux étrangers et plus d'expertise. Les réserves prouvées en pétrole de l'Algérie, a-t-il noté, « sont estimées à 11,3 milliards de barils, alors que les ressources pétrolières récupérables sont évaluées à plus de 43 milliards de barils ». Le ministère américain du même département estime, à ce titre, qu'avec les récentes découvertes pétrolières, les nouveaux plans de forage et l'usage du système de récupération renforcé (EOR), les estimations des réserves prouvées en pétrole de l'Algérie, affirme la même agence, « sont fortement susceptibles d'être révisées à la hausse dans les prochaines années ». Le rapport détaillé, incluant les aspects politiques et économiques du pays, revient sur les performances économiques de l'Algérie ces dernières années. Le département de Spencer Abraham souligne, en effet, que la situation économique de l'Algérie « connaît une amélioration substantielle » à travers « une nette augmentation des réserves de change, un bon taux de croissance, une progression significative de la balance commerciale, une baisse de la pression sur les finances publiques et une réduction de la dette ». Par ailleurs, avance-t-il, l'Algérie pourrait voir sous peu ses exportations pétrolières largement en hausse en raison des augmentations de production projetées par Sonatrach et ses partenaires étrangers. Faisant constater que près de 90% des exportations pétrolières sont destinés à l'Union européenne (UE), dont notamment l'Italie, l'Allemagne, la France, la Hollande, l'Espagne et la Grande-Bretagne. Les USA soulignent que la qualité du Sahara Blend (le pétrole algérien de référence intégré au panier de l'OPEP), contenant une très faible quantité de sulfure, est considérée parmi la meilleure au monde. Avec une production moyenne de pétrole brut de 1,2 mbj enregistrée en 2003, le ministère américain estime que le niveau de production connaîtra probablement une ascension, passant de 1,5 mbj en 2005 et 2 mbj en 2010. Les capacités de production de l'Algérie connaîtront une hausse notamment à la faveur de la contribution des compagnies pétrolières étrangères telles que Amerada Hess (El Gassi), Anadarko (Berkine, Ourhoud), Burlington Ressources (Block 405), BHP Billiton (ROD) et Cepsa (Ourhoud, Rhourde El Krouf). Malgré d'importants investissements engagés par l'Algérie dans le secteur pétrolier durant ces dernières années, plusieurs champs pétroliers ont besoin d'autres capitaux étrangers, affirme la même agence qui cite le rapport. Concernant le gaz naturel, le ministère américain souligne que l'Algérie est classée parmi les dix premiers pays producteurs et le deuxième grand exportateur de GNL (17% des exportations mondiales) après l'Indonésie, et dont les principaux clients sont l'UE et les Etats-Unis. Selon l'étude du ministère US de l'Energie, il est également attendu que l'Algérie augmente rapidement ses exportations en GNL dans les prochaines années grâce aux nouveaux champs gaziers et à l'entrée en activité d'autres gazoducs.