«Ces rassemblements sont organisés en toute liberté et il appartient aux forces de l'ordre de protéger les organisateurs et les participants et de préserver la sécurité et l'ordre public.» Les manifestations ne sont pas interdites à Alger. «Il y a peu de rencontres non autorisées par le gouvernement», a déclaré le Premier ministre Abdelmalek Sellal par le biais du ministre chargé des Relations avec le Parlement, Khelil Mahi. Répondant, jeudi dernier, lors d'une séance de questions orales tenue au niveau de l'APN, sur le refus d'autoriser certaines manifestations publiques, Khelil Mahi a démenti à demi-mot ce blocage. Pour preuve, il a avancé que 657 autorisations ont été accordées pour l'organisation de réunions publiques au niveau de la wilaya d'Alger durant le premier semestre de l'année 2014, dont 80 autorisations pour les partis politiques. «80 autorisations de réunion ont été accordées à des partis politiques, 12 à des syndicats nationaux, 212 pour des associations nationales et locales et 6 autres dans le cadre de manifestations sportives entre le 1er janvier et le 10 juin 2014», a précisé M.Sellal, dans sa correspondance lue en son nom par Khelil Mahi. Le Premier ministre a fait savoir que 347 autres réunions ont été organisées par des personnes autorisées durant la même période soulignant que le nombre global précité «couvre une importante partie des demandes introduites pour l'organisation de réunions du genre». Pourquoi les marches sont interdites à l'opposition? «Le refus d'octroi d'autorisations pour les autres demandes introduites est lié au non-respect des conditions prévues par la loi», a-t-il indiqué en guise de justification. Selon lui, l'Algérie «oeuvre par le biais de ses institutions à consacrer l'Etat de droit et à protéger les droits individuels et collectifs, y compris la liberté d'expression et d'association, de réunion et de manifestation, des droits garantis par la constitution et les lois de la République». Toutefois, il a assuré que «l'Algérie s'emploie à faire face à toute atteinte à l'intégrité physique et morale du citoyen». Le Premier ministre a rappelé que les textes de loi définissant les modalités et conditions régissant l'exercice des droits de manifestation et de rassemblement «reconnus en Algérie», sont conformes aux normes internationales auxquelles elle a adapté sa législation. «Ces rassemblements sont organisés en toute liberté et il appartient aux forces de l'ordre de protéger les organisateurs et les participants et de préserver la sécurité et l'ordre public», a-t-il soutenu. Concernant les éventuels dépassements et infractions émanant tant des participants, des organisateurs ou des forces de sécurité, le ministre a fait savoir que «les auteurs sont passibles de peines prévues par la loi». Il faut reconnaître que la tâche n'est pas facile pour la Coordination nationale des libertés et de transition démocratique pour se réunir au niveau de la capitale.